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3DS

The Legend of Zelda : A Link Between Worlds

Développeur : Nintendo | Éditeur : Nintendo | Genre : Action/Aventure
Sortie :🇪🇺 22/11/2013🇺🇸 22/11/2013🇯🇵 26/12/2013
Par Fry, le mercredi 27 novembre 2013 à 16:15

Il y a un peu plus de 21 ans, la Super Nintendo accueillait le troisième opus de la série The Legend of Zelda, le dénommé A Link to the Past. Un jeu apprécié tant par la critique que par les joueurs, bon nombre de ces derniers l'ayant même depuis élevé au sommet de la série, le considérant comme l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleur, des opus de la série. Et puis, en 2013, alors que tout le monde attend l'annonce d'un nouvel opus de Zelda sur 3DS et que des rumeurs impliquant un remake de Majora's Mask fleurissent partout sur le web, Nintendo annonce finalement que c'est le monde de A Link to the Past que les joueurs pourront revisiter en 3D sur la portable de Nintendo. Et oui, c'est bien une suite « spirituelle » à l'opus Super Nintendo que la firme nous a concocté, un jeu nommé The Legend of Zelda: A Link Between Worlds en occident. Mais alors cette suite, cet opus 3DS, qu'apporte-t-il ? Que vaut-il ? Et bien, c'est ce que nous allons voir maintenant.

Note : La Rédaction de NintendoLeSite ne possédant pas d'appareil de capture d'image sur 3DS, toutes les captures d'écrans présentes dans ce test sont issues du site officiel de Nintendo France ainsi que de différentes présentations Nintendo Direct.

Un petit air de déjà-vu
Le jeu dispose d'un commencement on ne peut plus classique, vous dormez, vous rêvez, et puis... Link !!!!! Ah, ce bougre était encore en train de dormir au lieu de travailler, alala ce bon vieux Link... Mais dites donc, il est temps d'y aller, on vous attend. Oui, vous, c'est à vous que je parle. On vous attend pour sauver Hyrule. Ne traînez pas.
C'est ainsi que l'aventure commence, Link, un simple forgeron et personnage que vous allez incarner, assiste à quelque chose qui va le mettre face à son destin. Une nouvelle fois encore le héros va devoir sauver le royaume. Ou plutôt les royaumes, car il ne faut pas oublier le royaume parallèle du jeu, Lorule. Et c'est plus précisément 7 sages que vous devrez sauver et un certain Yuga sera votre ennemi principal. Ceux qui ont déjà joué à A Link to the Past ne seront donc pas dépaysés tant ce nouvel opus possède d'éléments rappelant l'opus de 1992, il s'inscrit donc bien dans la continuité et l'air de déjà-vu sera présent pour une partie des joueurs. Ainsi, A Link Between Worlds est un jeu qui ne proposera pas la même expérience de jeu selon les joueurs. Ceux qui n'ont jamais fait l'opus Super Nintendo auront droit à l'exploration d'un royaume peu connu pour eux tandis que les autres feront face à quelque chose de familier. Mais ce n'est pour autant que le jeu est inintéressant, autant pour ceux ayant joué à Zelda III que pour ceux qui n'y ont pas joué. Attendez donc la suite.

De la nouveauté
Si par sa jouabilité, en vue de dessus, le jeu propose de quelque chose de proche à ce que proposait A Link to the Past, il ne sera cependant pas avare en nouveautés. Commençons par les graphismes, le monde de l'opus Super Nintendo a été entièrement retravaillé, remis au goût du jour et le résultat final est parfaitement digne de ce que peut proposer la 3DS. Le parti pris graphique est cependant assez particulier et inédit pour la série, notamment en ce qui concerne le design des personnages. Ce parti pris graphique risque malheureusement de ne pas plaire à tout le monde, comme souvent dans les opus de la série au final. En ce qui concerne la 3D, je la trouve personnellement plutôt bien faite et parfois utile dans le jeu, elle n'est cependant pas nécessaire à l'aventure et n'apporte que trop peu de choses. Comme d'habitude, il est difficile de ne pas donner un avis très subjectif à ce sujet, si vous la voyez sans problèmes n'hésitez pas à l'activer, elle apporte, certes, un petit « plus », mais dans le cas contraire ou bien si vous n'aimez tout simplement pas la 3D, vous ne raterez pas grand chose à la désactiver.
Ensuite, on ne pourrait pas écrire un test de A Link Between Worlds sans parler de LA grosse nouveauté de l'opus, il s'agit bien évidemment ici de la possibilité pour Link de se transformer en peinture sur les murs. Cette nouveauté est loin d'être anodine, il s'agit d'un élément de gameplay central, du début à la fin. À aucun moment du jeu elle n'est laissée de côté, le jeu entier est basé dessus et ce pour notre plus grand plaisir. Cette capacité, pourtant conçue comme une malédiction par Yuga, ennemi principal de cet opus, va permettre à Link de réaliser des choses inédites, c'est d'ailleurs grâce à elle que Link va pouvoir passer d'un monde à l'autre via des failles dans les murs. Et c'est bien grâce à cette capacité que le jeu est propulsé bien au-dessus du simple remake de A Link to the Past, c'est cette capacité qui, en partie, justifie le statut de nouveau jeu. En effet, tous les donjons du jeu sont neufs et ont été entièrement taillés pour cette capacité. Et c'est grâce à ces nouveaux donjons et à cette nouvelle capacité que le jeu va avoir un réel intérêt pour tous les joueurs, même ceux qui ont déjà joué à l'opus Super Nes. C'est ainsi que les donjons vont mêler nouveauté ainsi que nouvelles mécaniques de jeu avec des boss d'A Link to the Past revisités et tout ça dans un parfait équilibre.
Mais il n'y a pas que là que le jeu innove. Le jeu va jusqu'à remettre en cause un concept bien ancré dans la série : le fait d'avoir un objet, un donjon. Effectivement, alors qu'auparavant on trouvait les objets dans les donjons, donjon que l'on ne pouvait pas terminer sans l'objet caché à l'intérieur, dans ce jeu on ne peut trouver la totalité des objets que dans un seul et unique endroit. Cet endroit, c'est la boutique de Lavio, boutique dans laquelle vous pourrez décider, soit de louer un objet pour une poignée de rubis, soit, à partir d'un certain moment dans le jeu, d'acheter un objet, à un prix cette fois-ci bien plus élevé. La différence étant que, non seulement le prix est différent, mais surtout que vous ne pourrez pas disposer des objets loués ou achetés de la même façon. En effet, un objet loué est perdu à chaque fois que vous mourrez dans le jeu tandis qu'un objet acheté est conservé définitivement. Ce nouveau concept implique que vous pouvez disposer de n'importe quel objet à n'importe quel moment du jeu, ce qui va de pair avec la grande liberté accordée au joueur par le jeu.

De la liberté et du rythme
En effet, A Link Between Worlds est un jeu où le joueur profite d'une incroyable liberté, c'est l'opus de la série qui vous laisse le plus libre. Comment se présente cette liberté ? C'est simple, non seulement le jeu casse le concept du « un objet, un donjon » mais il casse aussi le côté linéaire de la série qui imposait un ordre de donjons auquel on ne pouvait pas se soustraire. Ici, tout est différent, vous êtes maître de votre aventure. Effectivement, à peu de choses près, le jeu ne vous dictera pas ce que vous devez faire, où vous devez aller. Si vous voulez faire le donjon C, pour enchaîner sur le donjon F pour terminer sur le donjon A, libre à vous, les donjons ne se suivent pas dans un ordre précis, une vraie liberté. Mieux, si vous vous retrouvez coincé dans un donjon, que vous ne savez plus trop quoi faire et que vous n'avancez plus, vous êtes libres de quitter le donjon, d'aller en faire un ou plusieurs autres, puis de revenir ensuite sur le donjon dans lequel vous étiez bloqués, et ça, on aime beaucoup. Ainsi vous ne pourrez plus être confrontés à une véritable impasse, du moins pas avant le dernier donjon. Cependant, cette liberté n'a pas à effrayer les moins autonomes d'entre nous, la carte du jeu indiquera toujours l'emplacement des donjons non complétés, ainsi le joueur ne pourra pas perdre de vue ses objectifs. De plus certains donjons nécessiteront la possession d'un ou plusieurs objets en particulier même si cette nécessité ne sera plus présente systématiquement pour l'intégralité d'un donjon, comme auparavant. Dans ces cas, le jeu ne manquera de vous indiquer quel(s) objet(s) est(sont) nécessaire(s), il vous suffira ensuite de faire un tour par la boutique de Lavio.
Cette liberté est assurément l'un des points forts de ce nouvel opus, c'était pourtant un pari risqué pour Nintendo. En remettant en cause l'une des bases de la saga, l'équipe de Eiji Aonuma (producteur de la série) prenait le risque d'apporter un changement majeur dans la série qui aurait pu en déstabiliser plus d'un et ne pas plaire aux fans. En fin de compte, si l'on peut trouver ces deux nouveautés un peu étranges au début (pouvoir louer la totalité des objets dès le début du jeu, ça peut faire bizarre et ça se comprend), on s'y accommode très vite et sans soucis, au point que ces nouveautés finissent par être parfaitement intégrées.
Autre point fort de ce nouvel opus, son rythme. En effet le jeu est très bien rythmé, à aucun moment du jeu vous risquez de vous ennuyer. Les phases d'exploration ne sont jamais trop longues, les donjons s'enchaînent impeccablement, tout s'emboîte sans problèmes et ce peu importe l'ordre dans lequel vous effectuez les donjons. Le seul reproche que l'on pourrait faire est que les donjons sont peut-être un peu trop courts et qu'on passe un peu trop vite au suivant. D'ailleurs, nous touchons bien le principal point faible du jeu, sa durée de vie.

Un jeu court...mais quelle bande-son !
Effectivement, non seulement les donjons peuvent paraître trop courts, mais le jeu en lui-même est plutôt court. C'est simple, il ne faudra qu'une vingtaine d'heures pour boucler la quête principale, comptez quelques heures supplémentaires pour les quêtes annexes, deux à cinq, pas plus. Le jeu pourra même s'avérer moins long pour ceux qui connaissent bien A Link to the Past, une dizaine d'heures si vous êtes dans ce cas, peut-être un peu plus mais pas beaucoup. Cependant, même si on aurait aimé pouvoir profiter d'une aventure plus longue, l'expérience offerte par le jeu n'en reste pas moins intense et épique, grâce aux points forts que l'on a déjà évoqué mais aussi grâce à un autre gros point fort du jeu, sa bande son. En effet, la bande-son constitue de toutes évidences l'un des principaux points forts de cet opus. Que ce soit des thèmes issus de A Link to the Past, réorchestrés pour l'occasion, ou des morceaux inédits, la bande-son du jeu a tout pour plaire. On se plaira même à rester immobile quelques instants pour profiter pleinement du thème principal de l'un des deux royaumes. La ré-orchestration des thèmes de l'opus Super Nintendo est bien menée et parvient à les sublimer avec aisance. De plus, les nouvelles musiques complètent parfaitement les anciennes, le tout formant une bande-son de qualité digne des plus grandes bandes-son réalisées chez Nintendo. On ne résiste d'ailleurs pas à l'envie de vous partager un extrait de cette bande-son :

Des minis-jeux
Bien que la durée de vie du jeu soit un peu courte, il possède quelques éléments qui vous permettront de la rallonger un peu. Outre des quêtes annexes, chose classique pour un Zelda, le jeu vous proposera plusieurs minis-jeux. Les deux minis-jeux qui vont être présentés ici se trouvent dans le royaume parallèle de Lorule. Le premier est l'Octoball, sorte de version modifiée du base-ball. Il s'agit ici de taper dans une balle que l'on vous envoie et de l'envoyer sur des buissons ou des quelques ennemis, afin d'en récolter des rubis. Plus vous aurez de rubis, plus la récompense à la fin sera importante. Le second est la tour de l'escarmouche, le principe est simple, plusieurs étages, un nombre défini de monstres par étage, à chaque étage terminé vous passez au suivant et si vous parvenez jusqu'au dernier, vous aurez une récompense.
Le jeu propose également une fonction streetpass dont le principe est simple: lorsque vous croisez d'autres joueurs possédant le jeu et ayant activé cette fonction, vos informations de personnages seront échangées. Vous pourrez ensuite affrontez Link noir, personnage censé représenter vos rencontre streepass. Vous affronterez donc un Link noir par joueur rencontré !
Les minis-jeux ne vous occuperont pas bien longtemps mais d'autres surprises de ce genre vous attendent dans le jeu, on vous laisse les découvrir !

Les Plus

+ La grande liberté accordée par le jeu
+ La bande-son
+ La transformation en peinture
+ Le rythme, très bon

Les Moins

Un peu trop court
Un peu trop facile

Graphismes 17/20

Des graphismes dignes de ce que la 3DS peut réaliser. Cependant, le parti pris graphique, notamment pour l'apparence des personnages (Link en premier) est en quelque sorte particulier et risque de ne pas forcément plaire à tout le monde. Une 3D bien réalisée et parfois utile, mais pas nécessaire.

Jouabilité 18/20

Une jouabilité classique héritée de A Link to the Past, en vue du dessus. La transformation en peinture apporte cependant un gros plus au jeu et constitue un élément de gameplay central durant toute l'aventure, du début à la toute fin.

Durée de vie 14/20

Principale faiblesse du jeu, il ne vous faudra qu'une vingtaine d'heures pour terminer la quête principale, sûrement encore moins que ça pour les joueurs connaissant bien A Link to the Past.. Les quêtes annexes et les minis-jeux vous permettront de profiter du jeu quelques heures de plus, 2 à 5 pas plus.

Bande son 18/20

Le retour de thèmes de A Link to the Past, réorchestrés spécialement pour l'occasion, et l'arrivée de nouvelles musiques très bonnes forment un bande-son d'excellente qualité qui en ravira plus d'un. Assurément l'un des points forts du jeu.

Scénario 15/20

Classique pour un Zelda, rien de bien nouveau.

Verdict

A Link Between Worlds est un jeu qui réussit sur de nombreux aspects. Il offre une expérience de qualité, tant par son rythme, par sa bande-son, que par ses nouveautés. Il apporte un vent d'air frais à la série en refondant complètement des concepts de la série qui étaient pourtant bien ancrés. Par ces changements, peut-être radicaux, ce nouvel opus offre un grand sentiment de liberté. Jamais le joueur n'a été aussi libre dans son aventure, jamais il n'aura été à ce point le maître de celle-ci. Ce jeu était un pari risqué pour Nintendo, mais un pari réussi. Ce nouvel opus arrive sans soucis à allier l'essence des Zelda classiques et l'apport d'une grande nouveauté. En ce sens il est l'alliance du classique et du neuf, c'est une réussite. Le seul reproche notable que l'on peut faire à cet opus est qu'il est clairement trop court et également trop facile pour bon nombre de joueurs. Il n'en est pas moins un excellent opus, un véritable « must-have » de la 3DS, et personnellement, s'il y a un jeu que je devais conseiller pour cette fin d'année 2013 sur 3DS, ce serait celui-là.

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 Poster un commentaire (3)
#1 Jeudi 28 Novembre 2013 à 04:15:34

Pondération est justesse. J'aime ce test. Mais il n'est rien à côté du jeu, à mes yeux, et tant mieux. C'est LE jeu de cette fin d'année !

#2 Jeudi 28 Novembre 2013 à 20:33:32

Je n'ai malheureusement pas eu la chance de jouer au jeu, mais sa qualité ne fait aucun doute.
Surtout qu'à mes yeux, Zelda: A Link to the Past est un des meilleurs Zelda, peut-être la nostalgie joue t-elle un rôle dans cet avis puisque c'est ce même jeu qui m'a fait découvrir la série.

#3 Vendredi 29 Novembre 2013 à 00:00:23

J'ai découvert la série avec The Legend Of Zelda sur NES. Mes préférés sont ALttP sur SNES et OoT sur N64. Même si Oracle of Seasons sur GBC et TP sur Wii sont tous prêts dans mon classement. Donc la nostalgie ne joue pas tant que ça. Zelda 3 est sublime, pour de vrai.

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