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Wii

Metroid Prime Trilogy

Développeur : Retro Studios | Éditeur : Nintendo | Genre : Plates-formes/FPS/Compilation | Site web officiel
Sortie :🇪🇺 04/09/2009🇺🇸 24/08/2009 | Multijoueur : 4 joueurs en local
Par Joy Kreg, le lundi 3 mars 2014 à 17:11

Nombreux étaient les joueurs qui, armés d'un espoir ressemblant à de la ferveur religieuse, attendaient l'avènement de la Nintendo Wii, la console qui leur permettrait de massacrer du tout venant avec les pixels rouges et une gestuelle bien agressive. Mais la pression médiatique leur aura fait croire (ou pas) que cette Wii ne leur apporterait que déception. Pourtant les très bons jeux sont là. METROID PRIME TRILOGY en est. Mais qu'est-ce qui a pu faire exploser le record de réservations aux USA en 2002 et a fait bouger les sticks jaunes puis les Wiimotes, sans même verser une goutte de sang ? Voici quelques excellentes raisons de se procurer METROID PRIME TRILOGY.

Un premier mot sur le contexte. Le premier volet de la trilogie est sorti progressivement dans le monde entre octobre 2002 et mars 2003. Aucun Metroid n'est alors paru sur console de salon depuis plus de huit ans. Bien des joueurs ne connaissent même pas la couleur de la petite culotte de Samus Aran, pourtant visible dans Super Metroid sur Super Nintendo. De plus, le jeu a été annoncé très tôt : à l'E3 de l'an 2000. Les premiers visuels présentés laissaient présumer d'un jeu très beau. Et la surprise vint du passage de la licence au FPS. L'arrivée du titre promettait d'être un événement. Et le « happening » a marché du tonnerre. Le jeu a donc battu le record des réservations aux USA et surtout il donne aux joueurs une gifle terrible. Metroid Prime est une très grande réussite graphique et la jouabilité est étonnamment efficace. C'est l'ovation, unanime. La fin de Metroid Prime promettait une suite qui a été moins bien accueillie. Les baisses de la qualité graphique ont été logiquement sanctionnées. De plus, 2004 est l'année de l'hégémonie de la concurrence, de la suprématie du football, des voitures et des assassinats de flics et autres catins. Metroid Prime 3 a lui été accueilli à bras ouverts par une frange réduite des amateurs du genre et de la franchise. L'absence de HD et la rareté des jeux multijoueur en ligne ayant poussé les "hardcore gamers" un peu plus vers les consoles concurrentes, Metroid Prime 3 n'a pas eu le succès de sa console hôtesse. Pour autant la trilogie reste un « best seller » de Nintendo, une réussite et un succès, un beau morceau d'anthologie et une belle page de l'histoire du jeu vidéo, pour peu que l'on aime les jeux vidéo et la science fiction.

Car il s'agit bien de science fiction. Dans une galaxie lointaine, Samus Aran, chasseuse de primes, doit lutter contre les pirates de l'espace. Une espèce dévastatrice, pilleuse et assassine. Et pour que la fête soit encore plus folle, elle est aussi confrontée aux Metroids (de Tallon), des créatures primaires et extrêmement agressives qui ont la capacité de vider tout être de sa substance vitale. Dans chacun des opus, Samus doit découvrir les causes des désordres sur les planètes à visiter, et bien sûr éliminer la peste qui les ronge. L'aventure de Samus est un subtil mélange de plateformes et de FPS, une balade très mouvementée dans des décors très soignés. Les effets visuels, les textures et les thèmes sont de franches réussites. Désert, monde de lave, montagnes enneigées, reliefs rocailleux, laboratoires souterrains, stations spatiales ou ville peuplée de robots sont autant de compositions convaincantes dans les trois jeux. Metroid Prime est d'une beauté égale du début à la fin. Metroid Prime 2 : Echoes a apporté sont lot de changements mais certaines maladresses ternissent un peu le tableau. La faiblesse des textures du ciel et de certains éléments de décor sont des grimaces sur un jeu au visage pourtant très convaincant lui aussi. L'atout de Metroid Prime 2 : Echoes réside dans les sombres ambiances qui alourdissent un stress bien plus présent que dans les deux autres épisodes. Les créatures Ings et l'atmosphère ultra-nocive de l'Ether Sombre participent au suspense jusqu'au bout de cette seconde aventure. Metroid Prime 3 : Corruption est, quant à lui, une fin en apothéose, un concentré de révélation et de rebondissements. Il est de ces jeux qui font qu'on est heureux voire fier de jouer sur une Wii. Par ailleurs, toute la trilogie est rythmée par des musiques tantôt stressantes, tantôt calmes et même planantes, mais toujours de très bonne qualité. Et les effets sonores sont au diapason de la bande originale. Toutes ces qualités techniques sont au service d'une histoire longue et parfaitement intégrée dans une seule galette de douze centimètres.

Une galette qui ne rancit pas avec le temps. Si les visuels finiront par vieillir un peu, ils ne sont pas encore honteux, loin de là. Et le couple Wiimote/Nunchuk rajeunit le tout avec un gameplay discrètement mouvementé, sans agitation menaçante, un peu comme dans Super Mario Galaxy. Le Nunchuk permet de déplacer Samus et la Wiimote de viser et dessouder les pirates de l'espace et autres créatures locales. Pour orienter le point de vue de Samus, il suffira de pointer vers le bord de l'écran avec la Wiimote. A moins que vous ayez déjà joué à Metroid Prime 3 : Corruption, il vous faudra une petite heure d'adaptation pour ce mode de pointage. On peut remarquer aussi qu'un geste rapide vers le haut avec la Wiimote suffit pour réaliser un simple saut sous la forme de boule morphing, dans les trois épisodes désormais. La généralisation de ce point du gameplay dynamise les phases de boule morphing de toute la trilogie. Ceux qui n'ont pas encore connu Metroid Prime sur Wii apprécieront ces innovations. En revanche, il sera toujours aussi ennuyeux, pour la gêne que cela cause, d'attendre sous les fontaines de lumière dans Metroid Prime 2 : Echoes, mais toujours aussi jouissif de cramer les Ings en stimulant un cristal avec le rayon de lumière. C'est donc le plaisir que vous éprouverez en explorant les trois jeux sur Wii.

Mais METROID PRIME TRILOGY a des défauts. Le premier de ces défauts est de ne pas offrir de mode multijoueur en ligne. Et pourtant, via la CWF Nintendo, la Wii est connectée à internet. Vous voyez le malaise ? Le mode multijoueur local de Metroid Prime 2 : Echoes est purement anecdotique. L'aspect FPS des titres et l'internet auraient pu être mieux employés. Alors pour tenter de réunir les joueurs, il a été inclus dans le jeu (Metroid Prime 3 : Corruption) un système de coupons. A des points clés du scénario ou en effectuant certaines actions, il est possible de gagner des coupons à envoyer à des contacts Wii. Seuls les coupons reçus d'un autre possesseur de METROID PRIME TRILOGY peuvent servir à débloquer des contenus additionnels. Que c'est barbant et compliqué ! Et pourquoi ne pas avoir mis le paquet sur les bonus ? Il aurait été préférable de les mettre sur un second disque. Plus d'artworks, plus de vidéos, tous les sons, toutes les musiques et plus ! Les bonus présents sont intéressants mais trop rares. Et d'ailleurs les coupons (verts) n'ont même pas été inclus dans les deux premiers épisodes. La refonte logicielle a manifestement été bâclée. Et ce n'est pas le petit dépliant en papier glacé dans la boîte qui va masquer la maigreur de l'aspect collector de METROID PRIME TRILOGY. Le contenu de la boîte n'est riche que par la présence des trois jeux.

Les Plus

+ c'est très beau
+ la trilogie Metroid Prime en 16/9
+ le son déchire
+ c'est passionnant
+ plateforme + FPS + aventure ... si, c'est possible.

Les Moins

maniabilité perfectible
tellement bon que c'est trop court
un faux collector

Graphismes 17/20

Avec des effets visuels et une animation sans faille, Retro Studios a frappé fort. On peut regretter que Metroid Prime 2 n'ait pas bénéficié de petites améliorations bien méritées. La trilogie est quand même très belle.

Jouabilité 18/20

L'exploration des trois épisodes est un plaisir avec ce gameplay très bien transposé aux spécificités des contrôles de la Wii. Les petits défauts de jouabilité sont plus imputables à la console qu'aux jeux.

Durée de vie 19/20

Très longue si vous souhaitez allumer toutes les petites pastilles à côté des titres des jeux. Autrement entre 150 et 200 heures de jeu vous permettront de profiter des décors et de vaincre toutes les difficultés dans le total des trois opus. Très honorable donc.

Bande son 19/20

Electro déchirante, vibrante ou zen, la musique participe à rendre l'odyssée de Samus passionnante. Les bruitages sont aussi percutants que les musiques et le tout est très cohérent. La bande-son est un bijou.

Scénario 17/20

Classique mais inspiré d'Alien donc efficace. Metroid Prime 3 offre le plus grand nombre de rebondissements significatifs. Le rythme est soutenu jusqu'au moment de revisiter tous les jeux en quête des objets complétant l'armure et les armes de Samus. Deux temps agréables à alterner.

Verdict

Par ses défauts, METROID PRIME TRILOGY n'a rien d'un collector. C'est tout simplement une somme de trois très bons jeux qu'il ne faut manquer sous aucun prétexte. Belle et bonne d'un bout à l'autre, l'épopée est un "must have" à finir à tout prix. En évitant les écueils du scénario de Mass Effect, prétendant faire réfléchir les joueurs pour finir en pétard mouillé, METROID ne vient pas révolutionner notre perception de la science-fiction mais offre une plus qu'excellente expérience vidéo-ludique.

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 Poster un commentaire (2)
#1 Mardi 4 Mars 2014 à 14:18:21

Et dire que je l'ai et que je ne m'y suis jamais vraiment plongée. Faudra vraiment que je rattrape ça tiens.

#2 Mercredi 5 Mars 2014 à 11:02:32

Et vite en plus parce que les coupons pour débloquer les bonus ne seront bientôt plus échangeables puisque la CWF Nintendo va fermer en Mai.

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