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3DS

Inazuma Eleven 3 : Feu Explosif

Développeur : Level-5 | Éditeur : Level-5 | Genre : Football/RPG | Site web officiel
Sortie :🇪🇺 27/09/2013🇯🇵 01/07/2010 | Multijoueur : 2 joueurs en local
Par milesedgeworth51, le dimanche 13 octobre 2013 à 22:25

Troisième épisode de la série Inazuma Eleven, Inazuma Eleven : Feu Explosif (qui n’a pour différences par rapport à Inazuma Eleven : Foudre Céleste que certains joueurs qui lui sont propres, et l’histoire qui est plus orientée sur Hector Hélio, gardien de l’équipe imagine du Costail) sort enfin des terres nippones pour poser ses valises chez nous, après plus de trois ans d’attente. Au Japon, le jeu a été édité une première fois sur Nintendo DS, puis une compilation de la première trilogie de la série a été mise en vente l’an dernier sous le nom de Inazuma Eleven 1’2’3’ : Legend of Mamoru Endo (La Légende de Mark Evans) et ce, sur Nintendo 3DS. C’est donc avec les ajouts de la version 3DS qu’Inazuma Eleven : Feu Explosif arrive en France : est-il du même acabit que son prédécesseur et est-ce qu’une publication sur Nintendo 3DS était réellement nécessaire ?

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Ne nous voilons pas la face, les nouveautés de cet épisode se comptent sur les doigts de la main. Et pourtant, il s’agit d’un nouvel épisode et qui plus est, qui sort sur Nintendo 3DS : par conséquent, on aurait pu s’attendre au moins à des améliorations dues au changement de console, mais malheureusement, on ne peut pas dire que cette substitution soit probante… Pour commencer, au niveau du visuel: il n’y a, en réalité que très peu de choses à dire, puisque le jeu est, graphiquement, -presque- identique aux deux premiers opus de la série. Parlons tout d’abord de la 3D : soyons clairs, elle est anecdotique : cependant elle l’est, non pas parce qu’elle est mauvaise non visible mais tout simplement parce qu’elle ne sert à rien… Même si les cinématiques (bien plus nombreuses qu’auparavant et qui sont toujours d’une qualité remarquable) sont appréciables en relief, elles ne représentent qu’une portion infime du jeu en terme de durée. Le reste du temps, il faut savoir que tout le jeu se déroule sur l’écran tactile, puisque c’est sur lui que l’action se déroule : le décor et donc les personnages évoluent dessus et les matchs, jouables uniquement au stylet sont également sur l’écran tactile et non sur l’écran du haut. Comme pour les autres épisodes de la série, ce dernier est utilisé la large majorité du temps pour l’affichage de la carte : certes, celle-ci est en 3D, mais il faut bien avouer que c’est franchement inutile. Par conséquent, les graphismes sont dignes d’une DS et non d’une 3DS, bien qu’un léger lifting ait été fait…

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Si les graphismes ne sont pas tout à fait convaincants, le gameplay n’a lui aussi pas beaucoup évolué : alors qu’Inazuma Eleven 2 avait inclus des façons différentes de jouer en match comme la possibilité de tirer de loin à l’aide d’un technique spéciale, la possibilité de contrer la frappe d’un adversaire avec une technique de blocage, ou encore l’amélioration des techniques permettant de les rendre plus puissantes, ce nouvel épisode n’apporte pas grand-chose : seuls les Tirs Combinés, permettant à un joueur se trouvant dans la zone de tir d’un allié de pouvoir renforcer celui-ci par un autre tir (les techniques de tir concernées sont marquées d’un C à côté de leur nom) sont ajoutés, tout comme les Tactiques Spéciales. Ces dernières sont en fait des techniques collectives qui servent à prendre la balle aux adversaires, à s’approcher très rapidement du but adversaire etc. Tout comme les techniques individuelles, celles-ci utilisent des Points de Technique (qui ne sont pas déduits des Points de Technique des joueurs), et il faut attendre un petit temps afin de pouvoir en réutiliser une autre. Les Points de Technique qui sont importants puisque c’est grâce à eux que vous utiliserez des SuperTechniques, le sont tout de même moins que les Points d’Energie. Alors qu’avant, ces derniers étaient pour ainsi dire désuets (notamment à cause de leur trop faible écoulement, dans ce sens qu’un joueur commençait à fatiguer au bout d’un gros nombre de Défis, par exemple), ce n’est plus le cas, et c’est tant mieux. Même s’il vous est désormais possible d’utiliser trois objets de soin par match, il vous arrivera de remplacer en match l’un de vos joueurs, non pas parce qu’il n’a plus de Points de Technique (donc est inutile), mais juste parce qu’étant trop fatigué (dû au fait qu’il n’a quasiment plus de Points d’Energie), ses duels vont être plus difficiles à gagner, et sa vitesse va décroître de façon considérable. D’ailleurs, et c’est la première fois depuis les débuts de la série, l’IA aussi va changer de joueurs dans un match : cela apporte un petit peu d’intérêt puisqu’aucun joueur adverse ne sera à court d’énergie ou de Points de Techniques. Cependant, cela ne veut pas dire que la difficulté sera plus rude : au contraire, on a l’impression que le jeu a encore été simplifié…

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Après avoir suivi ces deux paragraphes, vous aurez compris que les innovations dans Inazuma Eleven : Feu Explosif n’ont pas été la préoccupation première des développeurs, Level-5. Le reste est du classique, en ce sens où le scénario est toujours axé, bien entendu sur le football, et sur le héros, Mark Evans. Toutefois, l’histoire se focalise trop sur ce dernier, et on en vient même à le détester, son engouement pour le ballon rond est tel qu’il en devient parfois ridicule. En effet, le jeu s’ouvre sur la sélection des joueurs qui participeront au Football Frontier International (une manière différente pour dire « Coupe du Monde ») et qui représenteront le Japon dans la compétition : si on s’attend à ce que tous les anciens footballeurs ayant évolué dans le club de Raimon (il s’agit du collège où Mark et ses amis ont vécu leurs premières aventures) soient pris dans l’équipe d’Inazuma Japon, ce n’est pas ce qui arrive, puisque même d’anciens ennemis rejoignent les rangs de la sélection nationale : en vrac, on a Xavier Foster (Xene, ancien membre de l’Alius Academy, organisation que Raimon combat dans Inazuma Eleven 2), Caleb Stonewall (ancien de la Nouvelle Royal Academy) ou encore Jordan Greenway (Janus dans Inazuma Eleven 2)… Ainsi, dès le début, Mark s’insurge contre les choix de l’entraîneur, et cela se passera durant tout le jeu. De plus, Mark semble totalement benêt à certains moments : sa passion pour le foot passe avant tout, et même quand des filles sont en train de le draguer, il pense qu’elles veulent lui parler de son sport favori… Un champion, en somme ! Il ne faut surtout pas oublier son enthousiasme permanent, même dans les événements les plus complexes : pas une fois dans le jeu, Mark ne perd espoir. C’est lui le boss et l’âme de l’équipe, c’est lui qui remonte le moral des troupes, c’est lui qui change les sentiments de ses ennemis… Bref, c’est un gars qui en veut, mais qui vraiment, par moment est très lourd. Les développeurs en ont trop fait avec lui, et malgré le fait que son état d’esprit soit parfait, ferez des cauchemars à cause de son envie, sans faille…

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Heureusement, l’histoire ne s’arrête pas à Mark, bien que comme souligné plus haut, le scénario est trop imprégné des états d’âmes du héros. Même s’il s’agit de l’aventure la moins intéressante de la trilogie, notamment à cause des nombreux temps morts dus aux dialogues des fois interminables et insipides, celle-ci a le don de nous faire glisser une larme par-ci par-là. Et c’est ce qui remonte véritablement le niveau, car les passages tristes, voire terribles, appuyés de musiques tristes (dont une nouvelle qui est magnifiquement tragique) sont les bienvenus : paradoxalement, ce sont les moments où on a l’impression que le scénario est le plus intéressant, le plus captivant. Cela est certainement en corrélation avec le fait qu’on a plus envie de s’émouvoir pour une vraie cause, que de se lasser devant l’enthousiasme de Mark

Les Plus

+ Des cinématiques plus nombreuses et toujours aussi bien fichues
+ Avoir dans son équipe des anciens adversaires devenus alliés
+ La possibilité d’aller dans tous les lieux disponibles dans Inazuma Eleven 2
+ Les noms des joueurs des sélections adverses (Brésil : Mac Robingo, Italie : Paolo Bianchi, Angleterre : Philippe Owen…)
+ Le respect du fil conducteur de la trilogie au niveau de l’histoire

Les Moins

Il s’agit d’un jeu DS, non ?
Le Gameplay, trop peu modifié
Le scénario assez peu inspiré malgré la bonne idée de départ
Les musiques vraiment pas assez innovantes
Pas assez de différences avec Inazuma Eleven : Foudre Céleste

Graphismes 12/20

Dignes d’une Nintendo DS et non d’une Nintendo 3DS, ils n’apportent rien par rapport au précédent volet de la série. Cependant, les cinématiques intégralement en 3D sont vraiment agréables.

Jouabilité 14/20

C’était peut-être le point sur lequel on pouvait s’attendre aux plus grandes nouveautés : il n’en est rien. Hormis l’ajout des Tactiques Spéciales et des Tirs Combinés, Inazuma Eleven : Feu Explosif n’offre pas de réelles nouveautés. Le jeu reste néanmoins toujours aussi maniable et ce, grâce à l’écran tactile.

Durée de vie 14/20

Fidèle au reste de la série (le jeu se termine en une quinzaine d’heures), elle est tout de même mal utilisée : en effet, à la fin du jeu, on se demande vraiment quand on va en voir le bout, à cause surtout de dialogues trop longs et qui n’ont aucun intérêt. Les plus jeunes seulement prendront du plaisir à s’échanger les joueurs exclusifs à chaque version (Feu Explosif et Foudre Céleste) et à faire tous les matchs supplémentaires après la fin du jeu; le multijoueur, quant à lui, a été amélioré mais n’est malheureusement pas assez mis en valeur…

Bande son 12/20

LA véritable déception de ce jeu. Avec au total à peine plus d’une vingtaine de musiques inédites supplémentaires, la bande originale laisse à désirer : celles-ci sont soit des variations assez mauvaises d’anciens thèmes du jeu, soit des musiques sans saveur… Seules deux voire trois musiques marqueront vos oreilles tant elles sortent du lot : heureusement que les musiques d’Inazuma Eleven 2 viennent étoffer la bande originale puisqu’il est possible de vous rendre dans les lieux du précédent opus. Notons que les doublages restent d’un grande qualité.

Scénario 12/20

Alors qu’Inazuma Eleven 2 possédait tous les ingrédients d’un bon scénario, Inazuma Eleven : Feu Explosif n’y arrive pas à la cheville : entre les histoires d’untel et les trop longs passages d’exploration, l’aventure part un peu dans tous les sens. La fin semble même bâclée tant elle se termine rapidement. Bref, un peu moins bon qu’à l’accoutumée, le scénario ne marquera pas les annales du jeu vidéo.

Verdict

Malgré deux premières heures plutôt bien mises en scène, Inazuma Eleven : Feu Explosif s’avère assez lassant par la suite, et ce ne sont pas les quelques ajouts qui viendront relancer un intérêt plus important au jeu. Le fait de l’avoir sorti sur Nintendo 3DS ne s’explique que pour une chose : vendre la console portable de Nintendo aux fans de la série ne la possédant pas encore… Parce qu’avec des graphismes presque identiques aux deux premiers Inazuma Eleven, pourtant édités sur Nintendo DS, on est en droit de se demander si le développement du jeu a été long… Globalement, on peut même dire qu’il s’agit du moins bon opus de la trilogie. Cependant, il n’en reste pas moins fidèle à la série, et conserve un charme qui lui est propre : c’est un jeu que tout fan se doit d’avoir dans sa ludothèque, mais les autres pourront passer leur chemin, ou plutôt commencer par jouer à Inazuma Eleven premier du nom. Pour finir, il s’agit là de la fin de la première trilogie de la série, et la suite, déjà sortie au Japon, semble apporter bien plus de choses et partir sur de nouvelles bases. Il est donc temps d’éteindre sa console et de dire au revoir à Mark Evans une première fois: rassurez-vous, on le retrouvera dans la seconde trilogie, et donc dans le 4ème opus d’Inazuma Eleven !

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