Pour le plus grand bonheur des possesseurs Switch, Outlast arrive sur la console de Nintendo. Jeu fétiche du studio Red Barrels, Outlast est porté sur Switch avec le jeu original et son DLC. En venant sur la console hybride, le titre a-t-il perdu sa faculté à faire frémir les joueurs ?
Sorti en 2013, Outlast s'inspire des films d'horreur et plus particulièrement d'un style reconnaissable au premier coup d'œil : le found footage.
Terme anglais voulant dire « enregistrement trouvé », il consiste à présenter une partie ou la totalité d'un film comme étant un enregistrement vidéo authentique, la plupart du temps filmé par les protagonistes de l'histoire.
Ce genre se caractérise par ses images prises sur le vif, par la caméra faisant intégralement partie de l'action par sa qualité visuelle et sonore volontairement dégradées et popularisé par les films tels que « Le projet BlairWitch », « Rec », « Paranormal Activity » et « Grave Encounters ».
Le found footage crée une immersion plus totale avec son public. Il était donc pas étonnant que les jeux-vidéo s'inspirent de ce genre cinématographique, Outlast est un des pionniers, aujourd'hui nous avons également Resident Evil 7.
Sorti en 2013, Outlast avait su dépoussiérer le genre survival horror en mettant l'accent sur l'ambiance gore et malsaine.
Niveau pitch, nous sommes dans la peau de Miles Upshur un journaliste d'investigation. Lorsqu'il apprend un jour que des expériences peu catholiques auraient eu lieu dans l'asile de Mount Massive, il ne se fait pas prier pour aller mener l'enquête ! Comme dans un bon found footage qui se respecte, l'expérience va très vite tourner à l'horreur.
Le scénario est certes très convenu, mais permet de poser le cadre et l'ambiance macabre.
Le gameplay opte pour une vue subjective et un panel d'actions plutôt limité permettant de sauter, se hisser, s'accroupir et de courir, élément central du jeu. En effet votre personnage n'a rien d'un super héros, et il n'aura que le choix de prendre ses jambes à son cou aux vues du milieu totalement inhospitalier de l'asile.
Outlast est donc un survival horror ou le terme surival prend ici tout son sens. Vous n'avez ni arme à feu, ni d'armes blanches ou autres, vous n'aurez que votre caméscope dont la vision de nuit vous servira à voir dans le noir et à débloquer quelques notes personnelles.
Votre caméra est votre seule alliée pour voir dans le noir, il faudra l'alimenter car rarement des piles ne seront déchargées aussi vites ! Cela peut agacer, mais l'idée accentue la tension et la peur.
Le gameplay est une véritable partie de cache-cache. Il faudra constamment se cacher (dans un casier, sous un lit), jeter un coup d'œil dans l'angle d'un couloir, ou derrière soi lors d'une course-poursuite, pour vérifier que notre poursuivant n'est pas derrière nous.
De plus certaines créatures plus évoluées ne se priveront pas d'ouvrir les armoires ou de regarder sous les lits mais cela s'arrête la, l'IA ne fera pas le maximum pour vous retrouver.
Vous pouvez bloquer l'avancée de vos poursuivants en poussant de lourds objets contre des portes. Très palpitants ces mécanismes de gameplay sont malheureusement peu exploités.
Vous aurez toute fois des objectifs comme des objets à récupérer et à ramener à un endroit donné, cela change un peu de la fuite perpétuelle.
Les développeurs n'ont pas abusé de « Jump scares » principe qui recourt à un changement brutal intégré pour effrayer brutalement le joueur. En effet ils sont particulièrement bien répartis, ce qui accroît leur impact.
L'ambiance sonore d'Outlast est terriblement efficace, un jeu qui s'apprécie avec un casque sur les oreilles !
Que ce soit les planchers qui craquent, les bruits des pas de nos ennemis ou même les bruits de notre propre respiration, on s'immerge rapidement dans l'expérience. À cela vient se combiner la musique ambiante qui nous offre des crescendos dans les moments les plus stressants. Elle s'intensifie aussi lorsqu'un ennemi est à notre poursuite.
Parlons maintenant technique. Conçu sous le moteur Unreal Engine, que la Switch supporte très bien, le titre est en tout point identique aux versions précédentes.
Le jeu tourne en 1080p sur téléviseur et en 720p en mode portable, le tout en 30 images par seconde.
Évidemment les graphismes ne sont plus aux standards actuels mais Outlast mise avant tout sur son ambiance et de ce côté-là, c'est toujours réussi.
En ce qui concerne la maniabilité, il vous faudra une manette Pro pour jouer sur votre téléviseur, sinon avec les Joy-Cons accrochés à la console pour jouer en mode nomade. Rien à signaler de dérangeant à ce niveau-là. Le panel d'action est certes limité mais la jouabilité est bien fonctionnelle.
Intitulé Outlast Bundle of Terror, le jeu regroupe donc l'aventure principale et l'extension Whistleblower ce qui lui confère une durée de vie aux alentours d'une dizaine d'heure. C'est plus que certains survival horror.
Si cela vous parait peu, sachez que le soft est vendu à un prix abordable de 25€ ce qui vraiment raisonnable pour un portage.
Notons enfin quelques imperfections comme les temps de chargement parfois un peu long et des sous-titres difficiles à lire en mode portable.
Rien de bien méchant, Outlast est un bon survival horror avec une atmosphère malfaisante.
Avec une mise en scène inattendue et flippante à souhait, les frissons sont garantis, du moins si on est pas allergique aux jeux sans armes.
Les Plus
+ Portage réussi
+ L'environnement sonore exquis
+ Le prix avec l'extension compris
Les Moins
– Les graphismes ont un peu vieilli
Graphismes 14/20
Si on compare le jeu aux titres actuels, il accuse un peu de son âge. Mais l'ambiance angoissante est vraiment très bien rendue. Le jeu est beau, les effets de lumière, d'ombres… Tout est là pour nous mettre la frousse !
Jouabilité 16/20
Le gameplay est simple mais parfaitement adapté au concept. Aucune difficultés de prise en main est à dénoter sur la version Switch.
Durée de vie 14/20
Sans doute trop court pour la plupart des joueurs, mais c'est souvent le cas des jeux où on voit pas le temps passé. L'extension rajoute encore quelques heures à la durée de vie.
Bande son 18/20
Excellente, elle participe grandement à l'immersion
Scénario 14/20
Fortement inspiré des longs métrages, on a une impression de déjà vu. Qu'importe, le scénario est plaisant à suivre à défaut d'être original.
Verdict
Déjà un très bon jeu d'horreur à sa sortie, Outlast reste tout aussi efficace sur Switch. Grâce à une mise en scène particulièrement immersive, le titre offre de très bonne sensations. Si vous êtes fans de film d'horreur, Outlast est fait pour vous.