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Switch

Gear Club Unlimited 2

Développeur : Eden Games | Éditeur : Microïds | Genre : Course | Physique et numérique
Sortie :🇪🇺 04/12/2018🇺🇸 04/12/2018🇯🇵 13/12/2018 | Multijoueur : 2 joueurs en local, 8 joueurs en ligne
Par Slippy, le jeudi 25 février 2021 à 18:07

Après un premier épisode tiré d’une version mobile, simple mais limitée, la série Gear Club Unlimited revient en exclusivité sur Switch. Avec plus d’ambitions et de possibilités, le jeu sort dans un registre peu exploité sur la console de Nintendo, les jeux de simulation automobile. Voyons comment le studio lyonnais s’en est sorti sur ce deuxième opus.

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Rares sont les sociétés à renaître de leurs cendres, c’est pourtant le cas d’Eden Games. Pour la petite histoire, c’est en 1997 que l’entreprise, alors appelée Eden Studio est créée. Travaillant au sein d’Infogrames (développeur très influant à cette époque dans les jeux vidéo), Eden Studio élabore son premier jeu V-Rally sur Playstation. Il devient la référence des simulations de rallye et rencontre un succès commercial et critique.
Par la suite, le studio va surfer sur le succès de la franchise avec un deuxième et un troisième opus. Malheureusement c’est quand Eden Games fut racheté complètement par Infogrames (devenu Atari) que les choses se sont gâtées.

Les prochains jeux, Kya Dark Lineage et Alone in the Dark ne rencontrent pas du tout le succès escompté, et mettent en péril Atari malgré la sortie de Test Drive Unlimited 1 et 2, quant à eux très bons.
En 2013 la société fait faillite, mais quelques mois après des anciens employés reprennent le business en mains et, avec des aides, créent Eden Games. Plus modeste, l’entreprise crée Gear Club et Gear Club unlimited sur plateformes mobiles (iPhone, iPad et Android),
Le premier Gear Club Unlimited est porté sur Switch, et la console de Nintendo a le droit à un deuxième épisode exclusif.

Inutile de se voiler la face, Gear Club Unlimited 2 n’a aucunement la prétention de concurrencer les ténors, tels que Forza sur XboxOne ou Gran Tourismo sur PS4 pour ne citer qu’eux. En effet les limites imposées par le hardware de la Switch ne permettent pas d’avoir un jeu du même gabarit que les titres cités tant d’un point de vue visuel, que du point de vue du contenu. Pourtant Eden Games a su tirer un maximum de la console de Nintendo.

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Ceux qui ont joué au premier Gear Club Unlimited ne seront pas dépaysés, la progression et les menus sont similaires en tout point, tout comme les maps qui, elles, étaient déjà héritées de Test Drive Unlimited. Cela nous ne rajeunit pas.
Le but dans Gear Club Unlimited 2, tout comme dans son prédécesseur, est de devenir le meilleur pilote des Worlds séries. Pour cela il va falloir gagner des épreuves afin de récolter des crédits qui permettent d’acheter de nouvelles voitures. Il y a bien un semblant de scénario pour raconter la progression du jeune pilote mais cela manque un peu de profondeur.

Certains championnats nécessitent de posséder une catégorie précise d’auto et on en vient à la première bonne surprise du jeu.
Si Gear Club Unlimited 2 ressemble intrinsèquement à son aîné, le contenu est toutefois démultiplié. 51 véhicules sous licences, 250 courses pour environ 3 000 km de tracés, vous aurez de quoi faire. Gear Club Unlimited a pris du gallon sur Switch, et on est loin du contenu rachitique proposé lors du premier jeu de la série sur plateformes mobiles !

Deuxième bonne nouvelle, on retrouve les ateliers de performances (Perfomance Shop) qui permettent de personnaliser à votre guise votre bolide. Au-delà d’un aspect esthétique customisable à souhait (couleurs, autocollants), c’est aussi l’aspect mécanique que vous pourrez modifier (moteur, pneus, châssis, carrosseries, transmission, frein etc). Les perfectionnistes vont pouvoir s’en donner à cœur joie pour avoir la meilleure voiture possible.
Les perfomance Shop ont été améliorés et enrichis depuis le premier épisode, avec par exemple l’apparition de l’atelier rallye pour les courses avec un revêtement difficile.
C’est simple, si au départ la progression est assez laborieuse, car on a peu de moyen financier, au fur et a mesure des succès, on prend de plus en plus de plaisir à faire évoluer nos autos.

Venons-en maintenant à un point important : la réalisation. Très critiquée sur le premier Gear Club Unlimited, car datée, on imagine que les développeurs ont su mieux apprivoiser le hardware de la Switch pour proposer un rendu plus intéressant. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé. On constate avec plaisir une réelle évolution des graphismes entre les deux titres. La console gère parfaitement le moteur Unity.
Les graphismes sont plus détaillés, plus fins. La sensation de vitesse est bien rendue, cependant on constate aussi des ralentissements.
L’aspect le plus irritant du jeu, ce sont les temps de chargement, non seulement ils sont longs mais aussi omniprésents. On passe autant de temps sur piste que dans l’attente de pouvoir jouer.

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Niveau gameplay, on comprend pourquoi il y a finalement très peu de jeu de course sur la Switch. La machine de Nintendo n’est guère apprêtée pour le genre. Contrairement à la PS4 et à la XboxOne, les gâchettes des Joy-Cons et de la manette Pro n’ont aucune amplitude, la conduite est donc relativement binaire, accélérer et freiner.
Le jeu assume son côté arcade bien plus que son côté simulation, même si on joue en mode professionnel. Bien sûr vos choix sur les pièces tels que le freinage ou la direction auront une influence sur la conduite, mais globalement les véhicules sont très agréables et faciles à conduire, bien plus que dans Gear Club Unlimited.
Les possesseurs du pad auront une jouabilité plus adaptée et plus confortable qu’avec les Joy-Cons. Malgré tout, vu que le jeu est plus orienté arcade, les Joy-Cons feront l’affaire (même en position horizontale). Sachez également qu’en mode amateur les voitures accélèrent et freinent automatiquement, vous n’avez qu’à gérer la direction, ce mode de jeu est bien sûr réservé aux plus jeunes.

Même avec une bonne prise en main, certains aspects de la conduite nous ont laissé un peu sur notre faim. Par exemple au niveau des chocs et sorties de pistes, qui n’affectent pas la physique des véhicules, que vous fassiez une violente incartade ou un simple choc le rendu est le même.
L’IA est également assez basique, puisque les voitures gérées par l’ordinateur se contentent de suivre le même chemin quelle que soit votre position dans le classement de la course. Heureusement l’IA commet aussi des erreurs et des sorties de piste ce qui la rend un peu plus humaine.

Avec un contenu solo très correct, Gear Club Unlimited 2 vous propose également un mode multijoueur qui se décline en local ou en ligne.
Tout d’abord le multijoueur local peut être pratiqué à 2, 3 ou 4 sur téléviseur, sur la même console ou grace à plusieurs Switch ! Cela rend le titre tout de suite fédérateur pour des parties à plusieurs sur le pouce.
Online, 12 joueurs peuvent s’affronter. Les joueurs peuvent se réunir en équipe (dans un club) et profiter de crédits supplémentaires grâce aux performances respectives des membres. Pour ceux qui veulent mesurer leurs résultats, on trouve un classement à l’intérieur du club, ainsi qu’un classement mondial.

Les Plus

+ Pilotage accessible…
+ Réalisation en net progrès
+ Beaucoup de contenu (51 voitures, 3 000 km de circuits)
+ Le multijoueur local et en ligne
+ Les Performance Shop

Les Moins

… mais orienté arcade
Les temps de chargement très longs
Pas de musiques en course
Un Gear Club Unlimited 1.5

Graphismes 14/20

Le titre ayant été développé avec la dernière version d’Unity, l’amélioration sur le plan visuel est notable par rapport à son prédécesseur. Le framerate reste relativement constant à 30 FPS, même en multi local.

Jouabilité 14/20

Les bolides se laissent facilement conduire, on a aimé les sensations de conduite et faire des dérapages. Cependant avec un côté arcade assumé, ne cherchez pas de profondeur dans le gameplay.

Durée de vie 15/20

Relativement conséquente. Le titre offre un contenu riche en solo, notamment avec les ateliers de performance. Le mode en ligne complète cette bonne durée de vie.

Bande son 13/20

Le rendu des moteurs est convenable. En revanche, il y a très peu de musiques, hormis dans les menus, et elles s’avèrent très banales. Les développeurs auraient pu ajouter une bande-son pendant les courses pour dynamiser l’ensemble, mais non.

Scénario 10/20

Il y a bien un semblant de script, ce dernier est assez sommaire. C’est dommage, le jeu aurait gagné en originalité s’il avait proposé un scénario un peu plus développé.

Verdict

À défaut de réels concurrents, Gear Club Unlimited 2 est un bon palliatif pour les amateurs de jeux de courses. Avec un contenu solo et un multi respectables, le titre aura de quoi vous occuper. La progression par rapport au premier opus est réel au niveau des graphismes, mais sur le fond les nouveautés sont finalement peu nombreuses.

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