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Pokémon, génèse et évolution d'une saga au succès considérable

Par roms2332, le mardi 17 septembre 2013 à 21:28

Pokémon... une série qui rappellera des choses à plus d'un, mais pas que. Si la saga a eu un immense succès par le passé (fin des années 1990), elle a surtout su le préserver durant les 10 dernières années, et montrer que Pokémon n'est pas seulement une mode, mais bien un phénomène mondial persistant. Dans ce dossier, nous rappellerons d'abord brièvement le contexte de l'époque, et dans quelles conditions la saga fut créée. Nous reviendrons sur la philosophie de la série, ses bases, ses caractéristiques et son univers si atypique. Nous verrons également en détail ses débuts et tenterons d'expliquer son succès, et comment la série a su occuper une place si particulière dans le cœur de beaucoup de joueurs, en revenant évidemment sur les jeux vidéo de la saga, mais aussi sur les produits dérivés et les films/animés.

I. Historique :

Dans les années 70 au Japon, les enfants s'amusent en collectant des insectes, un peu à la façon des cartes ou des billes en Europe. Satoshi Tajiri, enfant de cette génération et développeur de jeux-vidéo dès la fin des années 80, constate que les enfants de son époque ne jouent plus de la même façon, et abandonnent la collection d'insectes au profit de divertissements numériques ou d'amusement à domicile, car il y a moins d'insectes en ville à cause de l'urbanisation. Lui vient alors une idée : pourquoi ne pas proposer un concept similaire à la collecte d'insectes, comme il le faisait étant jeune, mais dans l'ère du temps, c'est-à-dire sous forme de jeu-vidéo ? Tajiri cultive cette idée et transpose les « insectes » de sa jeunesse sous forme de petites créatures, les Pokémon (qui ne portaient pas encore de nom à ce moment là). Il décide dès lors d'effacer toute trace de violence dans le jeu : les Pokémon ne meurent pas et ne saignent pas, mais s'évanouissent quand ils perdent un combat.

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En 1989 il fonde alors la société Game Freak avec Ken Sugimori, un ami à lui, qui sera chargé de dessiner les créatures et l'univers du concept. Les créatures trouvent alors un nom temporaire : les Capsule Monsters. Même si l'idée n'est pas encore aboutie, on retrouve déjà quelques Pokémon qui apparaitront dans les versions finales des jeux ; Rhinoféros est le premier Pokémon à avoir été conçu, et la séquence de lancement des jeux, le combat entre Ectoplasma et Nidorino, est déjà imaginée et dessinée.

A cette époque sort au Japon le premier système portable de jeu-vidéo : la Game Boy, par Nintendo, qui permet pour la première fois de jouer où que l'on soit. C'est ce concept qui déclenche l'intérêt de Tajiri pour la machine : il voudrait alors utiliser la connectivité de la console, qui permet un échange de données entre deux machines via un câble link, pour échanger ses créatures. Chose nouvelle à l'époque, puisque l'échange de données inter-machines avait été principalement utilisé pour des affrontements, et non des échanges.

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Tajiri essaie alors de démarcher Nintendo pour les convaincre de son concept : il est peu optimiste et en effet, la firme nippone doute des Pokémon, trouve la création peu cohérente aux vues des précédentes œuvres de Tajiri. Cependant, Shigeru Miyamoto, créateur des franchises au succès mondial Super Mario, The Legend of Zelda et Donkey Kong, soutient ardemment le projet et apporte des idées pour améliorer le jeu : il propose notamment de décliner les Pokémon en deux jeux distincts, chaque version contiendrait alors des Pokémon spécifiques. Une idée efficace commercialement, puisque les joueurs seraient obligés d'acheter les deux versions s'ils voulaient capturer toutes les créatures. Aussi, la compartimentation de l'univers en deux jeux différents renforce l'interaction entre joueurs, et par conséquent les échanges via le câble link.

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S'en suit alors des années de développement plus ou moins laborieuses, avec des départs de personnel et des difficultés financières. Junichi Masuda s'occupe des réalisations musicales, tandis que Ken Sugimori est chargé de dessiner les créations de Tajiri et de mettre une image sur toutes les idées qui lui passent par la tête. Les noms des héros du jeu sont alors définis par défaut : Satoshi et Shigeru pour Sacha et Régis en français. A la fin des six années de développement, Shigeki Morimoto introduit un dernier Pokémon destiné à être secret et accessible seulement pour l'équipe de développement : Mew. Mais Tajiri dévoile son existence et permet son obtention par des événements Nintendo (et par la suite, il sera aussi possible de l'avoir via le fameux Ditto Glitch découvert en 2003).

En 1996 au Japon, la Game Boy, première du nom, était dans sa fin de vie : un parc de consoles déjà solidement installé, quelques très gros hits (notamment Tetris, jeu le plus vendu sur Game Boy à ce moment là) et une diversité de jeu assez conséquente. Les deux jeux sortent alors le 27 février 1996 sous le nom de Pocket Monsters Vert et Pocket Monsters Rouge (Monstres de poche Vert et Rouge). Par la suite, le succès considérable des jeux-vidéo créé la contraction désormais commune «Pokémon » (POKEtto MONsutā).

II. L'univers Pokémon :

Le monde de Pokémon est onirique, et est basé sur la découverte et les émotions au travers des Pokémon. Vous incarnez un dresseur en quête d'aventure et dont l'objectif est de devenir maitre de la ligue Pokémon. Pour cela, il doit traverser un monde parsemé de structures, objets et créatures atypiques. Nous allons en énumérer quelques uns, à travers une sorte de lexique de l'univers Pokémon :

- Pokémon : créature de l'univers Pokémon, il en existe initialement 151 dans les premières versions , et 649 dans Pokémon Noir et Blanc 2. Le Pokémon peut être sauvage ou bien domestiqué/capturé (à l'aide de Pokéball), et est de nature variable. Il peut être comparé, dans le monde réel, à un animal : par ses réactions primaires et instinctives, mais aussi par son attachement au dresseur qui l'a capturé ou au contraire, sa haine envers lui.

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- Pokéball : objet permettant de capturer un Pokémon. Il existe plusieurs types de ball, plus ou moins adaptées au type de Pokémon à capturer (j'ai remplacé, « voulant être capturé » par « à capturer » qui me semble plus clair).

- Arène : lieu où se rend le dresseur afin de remporter un badge, symbole de victoire dans cette arène. Il y a classiquement 8 arènes sur un continent (Kanto, Jotho, Hoenn etc), et le dresseur doit avoir battu chaque arène pour accéder à la ligue Pokémon.

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- Badge : objet symbolisant la victoire dans une arène. Il existe 8 badges sur un continent, et ils sont requis pour accéder à la ligue Pokémon.

- Pokédex : un bestiaire des Pokémon, avec un descriptif complet de chaque Pokémon : cri, localisation, description, taille, poids, type. Le but ultime d'un dresseur est de compléter ce Pokédex dans sa totalité, ce qui constitue un véritable tour de force.

- Centre Pokémon : endroit où les dresseurs vont faire soigner leur Pokémon. Chaque ville ou presque possède son centre Pokémon, et c'est un des lieux les plus utiles et familiers au dresseur.

- Boutique Pokémon : au même titre que le Centre Pokémon, un lieu incontournable où l'on peut acheter des Pokéball, potions et objets en tout genre.

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- Combat Pokémon : c'est au travers d'un combat de Pokémon que se mesure la valeur d'un dresseur, et les qualités d'un Pokémon. La victoire dans un combat Pokémon est synonyme de supériorité face au perdant, et toute la hiérarchisation des dresseurs est liée à ce système.

- Ligue Pokémon : lieu final du pèlerinage du dresseur. C'est à la ligue Pokémon qu'il affrontera les meilleurs dresseurs et qu'il pourra proclamer sa supériorité après avoir battu le maître de la ligue Pokémon.

- Conseil des quatre : ensemble composé de quatre dresseurs de haut niveau, précédant le maître de la ligue Pokémon. Le dresseur doit battre ces quatre membres un par un s'il veut se mesurer au maître. Lors d'un combat contre le conseil des quatre, il est impossible de soigner ses Pokémon. Il faut donc prévoir l'affrontement et acheter des ressources en boutique avant de commencer la série de combats.

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- Maître de la ligue Pokémon : le meilleur dresseur existant. Il possède le titre ultime, et le battre est un des défis les plus ardus du monde Pokémon.

- Pokémon légendaire : créature extrêmement rare et convoitée, très difficilement apprivoisable. Très souvent les Pokémon légendaires sont inscrits dans l'histoire et la culture du continent et sont à l'origine de nombreux mystères ; ils sont aussi généralement très puissants.

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- Évolution : un Pokémon peut évoluer après avoir combattu suffisamment, pour devenir plus performant. Il se transforme alors en un autre Pokémon, qui conserve cependant des caractéristiques propres à la forme initiale.

Le monde de Pokémon est vaste et présente beaucoup de facettes. On peut effectuer une approche culturelle, et distinguer tout un mode de vie lié aux Pokémon : les métiers induits (professeur en recherche Pokémon, éleveur Pokémon, champion d'arène etc) mais aussi l'interaction Pokémon-dresseur, au sein du jeu et à l'origine de nombreuses émotions : on éprouve de la compassion, de la joie, de la tristesse pour ces créatures, qui deviennent vite indispensables au dresseur et de fidèles compagnons de route.

L'enseignement des mythes et légendes autour des Pokémon légendaires qui se conserve de génération en génération, le mystère des Pokémon et la notion d'humanité en eux, présent dans chaque jeu et chaque épisode de l'animé : le Pokémon est-il seulement une machine de combat, qui n'exprime aucun sentiment et bon seulement à combattre, ou bien ressent-il des émotions et s'attache-t-il au dresseur ? Devient-il plus performant en l'entrainant au combat sans cesse, ou en partageant des moments avec lui et en entretenant la relation Pokémon-dresseur ; doit-il être notre ami et non notre objet de combat ? Cette même question qui revient au moment de l'évolution, où l'on doit se demander s'il faut privilégier les performances au combat, quitte à agir contre la volonté du Pokémon.

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Le monde de Pokémon doit aussi sa magie à sa diversité : c'est l'émerveillement permanent à la vue d'un nouveau Pokémon qui réveille une sensation particulière chez le joueur : on veut tout de suite savoir quelles sont ses évolutions, quel est son type, où le capturer et comment. Certains Pokémon charismatiques provoquent un engouement immédiat chez le joueur, de façon à ce que certaines de ces créatures sont tout de suite désirées, tandis que d'autres non. Ainsi, même si on peut voir en la collection de Pokémon une simple envie de compléter le Pokédex, il existe également ce lien fort entre Pokémon et dresseur, qui fait qu'on privilégiera une créature plutôt qu'une autre.

Plus globalement, le monde de Pokémon est une transposition de notre monde avec des Pokémon. Il explique comment fonctionne le monde avec ces créatures, tout en conservant des traceurs de la vie réelle : on s'imagine facilement à la place de Sacha, et on se voit partir à l'aventure de la même façon avec notre Pokémon, véritable reflet de notre personnalité. L'insouciance des personnages et le monde parfait (ou presque) de Pokémon nous présente ces créatures comme un accès à l'Utopie, à un idéal. Un monde où les Pokémon permettent de passer outre les contraintes que nous connaissons, comme aller à l'école, rester chez soi, se soucier de son avenir : c'est toutes ces choses qui rendent l'univers de Pokémon immersif et agréable à transposer sur notre propre vie.

Il y a tout un univers dans l'univers, un monde et une culture qui ne dépend que d'elle même.

III. Les jeux-vidéo Pokémon :

a) Les jeux principaux :

La saga Pokémon a d'abord vu le jour sous forme de jeu-vidéo. Voici la liste des jeux majeurs sortis à ce jour, ainsi que les principales nouveautés et caractéristiques de chaque opus :

- Pokémon Rouge/Vert/Bleu :

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Les deux premiers opus, Rouge et Vert, sont initialement sortis sur Game Boy le 27 février 1996 au Japon sous le nom de Pocket Monsters. Une version Bleu est ensuite sortie, Pocket Monsters Bleu, le 15 octobre 1996. Cette version voit certains bugs corrigés et des Pokémon indisponibles respectivement sur Rouge et Vert sont disponibles, en dépit de certains autres. Sortiront ensuite bien plus tard (le 10 mai 1999 en Europe) les versions Pokémon Rouge et Bleu dans le monde entier.

Ces épisodes marquent l'origine de la série, et posent les bases et les mécanismes propres à Pokémon : un système de combat au tour par tour basé sur des techniques, chacune ayant un type, plus ou moins efficace sur le type du Pokémon adverse ; un background solide et de nombreux défis annexes à faire.

Si aux premiers abords le jeu peut s'avérer simple, il est en réalité très technique et demande de la maitrise pour pouvoir vaincre les meilleurs dresseurs. Se met en place dès lors tout un univers stratégique, c'est principalement ça qui a séduit les gamers de l'époque. A contrario, l'univers lui reste facile d'accès et très enfantin : ce qui permettait aux néophytes de s'initier à ce type de jeu. Pokémon Rouge/Vert/Bleu sont à l'origine d'un genre complètement unique, la collection de créatures dans le jeu-vidéo : un système addictif, complet, qui créé l'engouement chez tous les joueurs, quelque soit leur expérience de jeu (gamer ou néophyte).

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Vous incarnez le héros, qui choisira un des trois starters, à savoir Salamèche, Carapuce et Bulbizarre, proposé par le professeur Chen. Votre rival prendra le starter du type opposé, et vous devrez parcourir toutes les arènes Pokémon afin de remporter les 8 badges pour vous mesurer au conseil des quatre. Au cours de l'intrigue principale, vous aurez l'occasion de revenir dans les villes précédentes, de capturer les Pokémon qui vous intéressent, une grande liberté s'offre à vous.

Le monde parcouru est celui de Kanto, un monde qui restera dans les mémoires de beaucoup de joueurs : la tour Pokémon, le casino, le mont Sélénite, Cramois'île, le parc Safari.. tous ces lieux sont mémorables, non seulement par leur décors mais aussi par les combats aléatoires de Pokémon présents dans chaque zone : on se souvient alors précisément où trouver quel Pokémon (on sait notamment que dans le mont Sélénite, on trouve des Nosférapti).

De nombreux mystères sont présents dans les versions Pokémon, et ce dès l'apparition des premiers opus. Les versions Rouge/Bleu/Vert ont été l'objet de rumeurs et légendes dès leur sortie, et ce jusqu'à la fin des années 2000.

Il y eu tout un tas d'histoires au sujet du moyen d'obtention de Mew. On pensait d'abord qu'il était impossible de le capturer dans le jeu sans utiliser le triche ou sans participer à un événement Nintendo. Puis il y eu toute une série de rumeurs, la plus connue étant celle ci : utiliser la CS Force pour pousser le camion présent au port de Carmin sur Mer. Des vidéos ont démontré que ces opérations ne menaient à rien, et qu'il fallait fouiller ailleurs. Ce n'est que bien plus tard, au milieu des années 2000 que la « solution » a été découverte, via un glitch (bug électrique de la cartouche). Il est en effet possible, en utilisant un procédé simple en apparence mais complexe en théorie, d'obtenir le fameux Pokémon légendaire (et par extension du procédé, tout les Pokémon que l'on désire) par l'intermédiaire du Bug du Croupier. C'est en réalité une manipulation des adresses et des valeurs de la mémoire du jeu qui permet de capturer Mew. Concrètement, il suffit d'appuyer sur Start juste avant qu'un dresseur précis vous remarque pour lancer un combat (en l'occurrence pour Mew : le dresseur en face du souterrain reliant Lavanville à Céladopole) d'utiliser vol vers une autre ville (pour Mew : Azuria) et d'affronter un dresseur précis (dans notre cas, un dresseur possédant un Ramoloss, au dessus du pont pépite avant chez Léo). Suite au combat, il ne reste plus qu'à voler vers Lavanville, d'aller en direction de la route à gauche, de fermer le menu Start qui s'ouvre automatiquement sans explication, et un combat se déclenche : vous rencontrerez le Pokémon correspondant à la valeur du dresseur que vous avez affronté (dans notre cas : un Mew niveau 7 avec comme seule attaque Ecrase Face). Il y a tout une culture liée à la glitchologie, et une communauté qui travaille dans cesse afin de déceler le moindre détail permettant d'obtenir un Pokémon ou de découvrir un endroit encore inconnu jusque là. Les opus Rouge/Bleu/Vert ont été analysés de fond en comble, et la quantité de glitch, de connaissances et d'informations à leur propos est étonnante.

- Pokémon Jaune :

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Nouvelle version modifiée des opus originaux, toujours sur Game Boy, sortie en 1998 au Japon, et en Europe en 2000. Pikachu est la mascotte de cette version, et les couleurs utilisées dans le jeu sont différentes : elles sont beaucoup plus diversifiées. Les sprites des Pokémon sont redessinés et nettement plus jolis. L'intrigue est légèrement modifiée, puisque vous commencerez forcément avec Pikachu dès le début du jeu, et vous pourrez ensuite récupérer les trois starters présents sur les versions précédentes. Il introduit également la gestion de l'humeur : vous pourrez consulter Pikachu pour savoir comment il va.

- Pokémon Or/Argent :

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Sortis le 21 novembre 1999 au Japon et le 6 avril 2001 chez nous, ces deux nouvelles versions totalement inédites sont les premières à débarquer sur Game Boy Color. Cette fois ci, le joueur parcourt le monde de Johto, mais également Kanto : la grande particularité de ces opus est en effet de proposer une aventure sur deux continents : la première partie, beaucoup plus travaillée, sur celui de Johto, avec une aventure suivant la localisation des arènes, les combats étant ponctués par des petites phases d'exploration. Les jeux sont sur Game Boy Color, donc graphiquement le monde est beaucoup plus chatoyant et vivant. La 2ème génération de Pokémon est introduite, élargissant un peu plus le Pokédex ; deux nouveaux types de Pokémon sont disponibles : acier et ténèbres. Il y a beaucoup de nouveautés dans Or et Argent, parmi elles :

- La possibilité de faire des bébés Pokémon.
- Certaines évolutions sont liées au bonheur.
- Les Pokémon peuvent tenir des objets (et des évolutions sont possibles pour certains Pokémon en fonction de l'objet qu'ils tiennent).
- L'introduction des premiers Pokémon légendaires fuyants : Entei, Raikou et Suicune, que vous devrez chasser à travers tout Johto.
- L'apparition des premiers Pokémon shinies (Pokémon extrêmement rares, apparaissant à une fréquence d'1 sur 64 000 sur ces versions), Pokémon différents par leur couleurs et ayant un léger boost au niveau des statistiques.
- Un téléphone et une radio sont disponibles en jeu, permettant respectivement de recontacter les dresseurs précédemment affrontés et d'écouter la musique (Pokématos).
- Il est désormais possible de cultiver des baies et de fabriquer ses propres Pokéball chez Fargas, ces dernières se diversifient et deviennent spécifiques à un type de Pokémon.
- Notion de sexe introduite chez les Pokémon, liée également à l'accouplement et aux œufs Pokémon.
- Les natures apparaissent : elles définissent une prédisposition ou pas d'un Pokémon à tendre vers un style de combat.

Ces versions sont considérées comme les meilleures par de nombreux fans, car l'aventure était vraiment longue : il y a en tout 16 badges, car deux continents, et par conséquent beaucoup plus de décors et de Pokémon disponibles.

Là encore, Johto est un monde plein de mystères en tout genre. Les Zarbi, créatures mystiques présentes en plusieurs exemplaires, ont chacun une forme de lettre ou de signe de ponctuation. Ils ont été au centre de beaucoup de rumeurs concernant Celebi, un Pokémon légendaire de la 2ème génération. Selon l'une d'entre elles, il fallait composer l'équipe de Zarbi C-E-L-E-B-I, les six Pokémon organisé dans cet ordre, et aller parler au scientifique dans les ruines Zarbi pour obtenir Celebi. Une information qui s'est vite révélée fausse, puisque Celebi n'est disponible que sur la version Japonaise du jeu, et qu'un événement Nintendo est nécessaire pour obtenir la flûte qui permet de le rencontrer. L'apparition des shinies marque également un tournant dans la série, puisqu'une toute nouvelle communauté de chasseur de shinies se forme. Un shiny fixe est d'ailleurs présent dans cette version : c'est le fameux Léviator Rouge du lac Colère, véritable symbole des Pokémon chromatiques.

- Pokémon Cristal :

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Une version améliorée de Or et Argent, de la même façon que Jaune l'était pour Rouge et Bleu. Quelques nouveautés mineures sont apportées, les principales sont un léger changement de l'intrigue principale et l'apparition d'une tour de combat, où vous pouvez vous mesurer à volonté à d'autres dresseurs sans gagner d'expérience cependant.

- Pokémon Rubis/Saphir :

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Les premiers épisodes Game Boy Advance sont arrivés le 21 novembre 2002 sur l'archipel nippon, et le 25 juillet 2003 en Europe. Ces épisodes marquent un changement graphique radical pour la série : la puissance de la nouvelle machine de Nintendo est exploitée, et les détails sont beaucoup plus nombreux. Ces versions marquent l'apparition d'une 3ème génération de Pokémon, ce qui mène le nombre total de Pokémon à 386 désormais. Vous avancez maintenant dans le monde de Hoenn, qui a pour caractéristique d'avoir une grande parcelle de carte sans terre : vous trouverez énormément d'océans et de lacs. Parmi les principales nouveautés on retrouve :

- La possibilité de courir grâce aux chaussures de course, un item disponible au tout début du jeu.
- L'apparition des concours Pokémon.
- L'introduction des combats en double : certains dresseurs permettent désormais le combat de Pokémon deux à deux.
- L'apparition des capacités spéciales : chaque Pokémon possède une caractéristique spécifique qui a un effet variable sur le Pokémon et parfois même sur le combat (ex : Groudon possède Sécheresse, qui a pour effet d'augmenter les rayons du soleil pendant tout le combat, donc de renforcer les attaques feu et d'affaiblir les attaques eau).
- L'augmentation de l'apparition des shinies : le taux passe à 1 chance sur 8192.
- L'apparition des bases secrètes : il est possible de créer une cabane dans un endroit secret et de la customiser. On peut également partager ses créations via un câble link.
- Possibilité d'accéder au monde sous marin grâce à la CS Plongée.
- D'une façon générale, tout l'aspect esthétique a été entièrement revu et le jeu profite d'une identité visuelle unique.

La 3ème génération reste encore aujourd'hui l'une des plus jouée, en raison du taux d'apparition des shinies qui a été revu à la baisse pour une valeur « raisonnable », mais aussi car ces versions sont probablement les plus mystérieuses de la série. Il y a tout un questionnement sur l'obtention du pass Eon, un ticket permettant d'obtenir l'un des deux Pokémon légendaires Latias ou Latios selon la version. Nintendo l'a distribué par le passé, mais a également indiqué que ce pass était bien disponible en jeu sans avoir besoin de triche ou d'événements Nintendo. Aussi, l'île mirage est sujet de beaucoup de rumeurs : elle apparaît à un jour aléatoire, aucun moyen de contrôler l'événement (sauf avec un code de triche bien évidemment). Les trois golems aussi font partie intégrante de l'univers Rubis/Saphir : en effet, pour percer le mystère lié à ces trois Pokémon légendaires, le joueur devait, à l'époque, utiliser un livre de braille fourni avec le jeu (Internet n'étant pas encore installé dans tous les foyers, il fallait vraiment réfléchir par soi même pour avancer) pour décrypter les messages codés liés aux événements déclenchant l'accès à ces trois Pokémon. Certains messages laissent rêveur et laissent place aux suspicions les plus folles, comme la fameuse citation de la pierre sur l'île du Sud, île où se trouve l'oiseau complémentaire à celui de votre version (accessible seulement grâce à un pass Eon) :

«  Les rêves ne sont qu'une autre réalité, ne jamais l'oublier... »

C'est ce genre de petits détails qui apportent toute une ambiance très particulière, la sensation que l'on n'a jamais tout découvert dans Hoenn. Si le continent s'avère relativement petit, c'est un véritable nid à mystères, et les quêtes annexes nourrissent ces légendes et interrogations qui sont en réalité au cœur du jeu.

- Pokémon Emeraude :

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La version Emeraude est sortie le 16 septembre 2004 au Japon et le 21 octobre 2005 en Europe, toujours sur Game Boy Advance. Là encore, le schéma est le même que pour Cristal et Jaune : cette version est légèrement modifiée, intrigue principale changée et un accès au Battle Frontier en fin de jeu (à la place de la tour de combat dans Rubis et Saphir). Aussi, Pokémon Emeraude offre la possibilité d'obtenir plusieurs Pokémon des générations ultérieures, que ça soit simplement en jouant normalement ou grâce à des événements Nintendo de l'époque. Cette version est également la première à inclure le support d'échange sans fil, qui sera ensuite fourni avec les versions Rouge Feu et Vert Feuille.

- Pokémon Rouge Feu/Vert Feuille :

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Ces deux versions sont en réalité des remakes des premières versions Game Boy Rouge/Bleu/Vert. Sorties le 29 janvier 2004 au Japon et le 1 octobre 2004 en Europe, Rouge Feu et Vert Feuille sont pratiquement identiques aux versions initiales. La plus grosse nouveauté étant l'apparition d'îles annexes, qui permettent de capturer des Pokémon de génération 2 et 3, et qui sont les lieux où prend place une seconde intrigue inédite. Pour résumer, ces versions sont les versions originelles, mais adaptées à la Game Boy Advance et avec une intrigue parallèle à celle initialement présente.

On retrouve toute la part de mystère déjà présente initialement dans les versions Rouge/Bleu/Vert, et la seconde intrigue s'avère elle aussi riche en découvertes. Si les îles Sevii sont le théâtre de la longue quête inédite à Rouge Feu/Vert Feuille, elles sont en réalité pour certaines très peu exploitées. On passe parfois seulement quelques minutes sur une île avant de la quitter, et l'on ne découvre via l'intrigue secondaire qu'une petite parcelle de l'immensité des îles Sevii. Beaucoup de Pokémon sont disponibles sur ces îles, notamment des Pokémon de générations ultérieures, et vous serez surpris devant la profondeur et la diversité de chaque île. En effet, au lieu de se contenter d'offrir une histoire alternative aux versions originales, elles permettent au dresseur de gagner en liberté et de découvrir les choses par lui même, chose essentielle dans la saga Pokémon.

- Pokémon Diamant/Perle :

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Les versions Diamant et Perle sont parues au Japon le 28 septembre 2006, et un peu plus tard en Europe le 27 juillet 2007. Ce sont les premiers jeux Pokémon principaux sur Nintendo DS, mais aussi les premiers à intégrer partiellement la 3D : des éléments du décors sont en relief pour la première fois dans la saga. Aussi, Perle et Diamant marquent l'apparition de la 4ème génération de Pokémon, qui élargit encore un peu le Pokédex pour un total de 493 Pokémon. Le monde de Sinnoh est encore un peu plus varié, grâce aux décors 3D et aux effets du climat mieux réalisés notamment. Voici une liste non exhaustive des nouveautés :

- La Pokémontre permet une meilleure gestion du jeu via l'écran tactile de la Nintendo DS.
- Globalement une meilleure représentation des CS, des effets liés au climat et des attaques en combat.
- Arènes beaucoup plus travaillées.
- Quelques évolutions spéciales liées au lieu ou à une attaque apprise, et plus seulement au niveau, bonheur, échange ou objet tenu.
- Possibilité de faire des combats et échanges en ligne via la CWF Nintendo.

Ces versions ont fait un premier pas vers la 3D, au prix de nombreux glitchs certes, mais les versions suivantes seront beaucoup moins buguées et plus maitrisées techniquement.

- Pokémon Coeur d'Or/Âme d'Argent :

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Remakes des versions Or et Argent sorties sur Game Boy Color, ces nouveaux opus se contentent principalement de reprendre les versions originales avec un upgrade graphique et technique, adapté au style de la 4ème génération. Toujours sur Nintendo DS, Coeur d'Or/Âme d'Argent sont sorties le 12 septembre 2009 au Japon et le 26 mars 2010 chez nous en Europe.

- Pokémon Noir/Blanc :

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Sorties le 18 septembre 2010 au Japon et le 4 mars 2011 chez nous, ces deux nouvelles versions sur Nintendo DS introduisent la 5ème génération, qui élève désormais le nombre de Pokémon à 649. Ces versions poussent la Nintendo DS dans ses derniers retranchements, en offrant des graphismes détaillés et quelques vues presque entièrement en 3D. Noir et Blanc sont synonymes de renouveau pour la saga, qui stagnait un peu avec Diamant et Perle devant l'absence de réelles nouveautés. Voici une liste regroupant quelques nouveautés de Noir et Blanc :

- Combat en 3 contre 3.
- Le PGL (Pokemon Global Link) et le PDW (Pokemon Dream World) sont mis en place, ils permettent des événements journaliers dans le jeu, et un renouvellement permanent du contenu.
- Complexification du système de combat, avec, en multijoueur, l'utilisation des objets autorisée, et animations en combat nettement plus travaillées.
- Gestion des saisons dans le jeu : certaines zones deviennent accessibles ou pas en fonction de la saison du jeu.
- Apparition du C-Gear, outil interne au jeu permettant un tas de fonctions, comme les visioconférences ou la consultation d'information sur des dresseurs à proximité.
- Le Pokémon Music-Hall permet de substituer le système de concours présent sur Rubis et Saphir, qui avait disparu sur Diamant/Perle. Vous pouvez organiser une comédie musicale avec vos Pokémon, en les déguisant.

Ces versions sont aussi plus scénarisées, et mieux réalisées, avec certaines vues et plans dignes de films, notamment l'enchainement des vues sur le pont Sagiciel ou encore la visite de la ville Volucité, avec des rues piétonnes vivantes et animées.

- Pokémon Noir/Blanc 2 :

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C'est la suite directe de Noir/Blanc, et c'est également la première suite dans la saga Pokémon. Sorties le 23 juin 2012 au Japon et le 12 octobre 2012 en Europe, Noir/Blanc 2 sont dans la continuité de Noir/Blanc : des opus principalement travaillés sur le scénario. On y retrouve une très grande diversité de Pokémon, notamment grâce à un Pokédex régional beaucoup plus riche que dans les autres versions (300 Pokémon). Les mécanismes et bases de Pokémon sont revues et retravaillées, comme la disposition des arènes, les champions, les structures dans les villes : ces opus conservent les caractéristiques des autres jeux de la saga, mais donnent un vent de fraicheur sur la série et permettent aux habitués d'être à la fois dépaysé et de retrouver le système qu'ils connaissent si bien.

b) La stratégie dans les combats Pokémon :

Sur le plan stratégique, les premières versions posent les bases des règles de combat : il s'effectue en un contre un, chaque Pokémon possède 4 mouvements de type spécifiques, et le Pokémon lui même possède son propre type. Une attaque se verra plus efficace si elle est du même type que le Pokémon qui la lance, mais aussi si elle est la faiblesse du type du Pokémon adverse. À titre d'exemple, Carapuce est de type Eau, il possède l'attaque écume elle même de type Eau, et il affronte Salamèche qui est de type Feu. L'attaque de Carapuce sera donc quatre fois plus efficace, car elle est non seulement du même type que Carapuce, mais également la faiblesse du type de Salamèche. Les caractéristiques définissant les Pokémon sont :

PV : plus les PV sont élevés, plus la barre de vie du Pokémon est grande.

Attaque : plus l'attaque est élevée, plus les attaques physiques sont efficaces.

Défense : plus la défense est élevée, plus les défenses physiques sont efficaces.

Vitesse : plus la vitesse est élevée, plus le Pokémon attaque vite.

Spécial (uniquement sur les versions Rouge/Bleu/Vert/Jaune) : regroupe les caractéristiques Attaque spéciale et Défense spéciale.

Attaque spéciale (à partir des versions Or/Argent) : plus l'attaque spéciale est élevée, plus les attaques dites « spéciales » (voir en dessous) sont efficaces.

Défense spéciale (à partir des versions Or/Argent) : plus la défense spéciale est élevée, moins les attaques dites « spéciales » (voir en dessous) sont efficaces.

Parallèlement à ces caractéristiques, il existe deux types d'attaque :

Attaque physique : une attaque utilisant un contact physique, comme un coup de poing, un coup de griffe, ou une charge.

Attaque spéciale : toute attaque qui n'est pas physique est désignée spéciale.

Si chaque Pokémon possède des points de vie, chaque attaque a également un nombre d'utilisations restreint : les PP. Une fois le nombre de PP épuisé, vous devrez aller dans un centre Pokémon pour restaurer les PP de toutes vos attaques, ou alors il faut utiliser un Huile ou un Elixir. Vous pouvez également augmenter le nombre de PP maximum pour une attaque grâce à un PP Plus.

Chaque attaque a sa puissance, et généralement le nombre de PP correspond à la puissance de l'attaque : si l'attaque est très puissante (par exemple Ultralaser, qui possède une puissance de 150), alors généralement son nombre de PP est faible (pour Ultralaser : 5 PP).

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Certaines attaques peuvent aussi être à l'origine d'altération d'état. Un Pokémon peut être endormi, paralysé, empoisonné, gelé ou même brûlé en fonction de l'attaque qu'il subit. Les Pokémon ayant des altérations d'état sont plus faciles à capturer.

Il faut donc faire attention aux attaques que l'ont apprends aux Pokémon, en ayant conscience de toutes ces choses là.

Les Pokémon progressent par niveau en suivant une barre d'expérience adaptée au Pokémon et à son niveau actuel. Vous gagnerez plus d'expérience en battant un Pokémon de haut niveau, et donc votre Pokémon progressera plus rapidement. A chaque niveau gagné, les statistiques de votre Pokémon augmentent. Cependant, si le Pokémon adverse a un niveau supérieur au vôtre, il sera aussi plus dangereux et aura des statistiques plus avancées. Il faut donc trouver le juste milieu entre combats de haut niveau et dangerosité du Pokémon adverse pour progresser plus efficacement.

Les EV (points d'effort) sont des points attribués volontairement mais non visibles dans la fiche du Pokémon. On peut en attribuer 510 au maximum chez un Pokémon, et 255 sur une seule statistique. Il représente une évolution graduelle d'une caractéristique au fil des niveaux. Par exemple, en accordant 255 EV en attaque, sa valeur d'attaque au niveau 100 se verra considérablement augmentée en comparaison à un même Pokémon de niveau 100 sans EV. Comment répartir ces EV ? Quand vous battez un Pokémon, il vous donne automatiquement des EV pour une caractéristique précise. Par exemple, après avoir battu Airmure, vous obtenez 2 EV en défense. Pour répartir idéalement les 510 EV, il faut donc combattre préférentiellement certains Pokémon, mais aussi prendre en compte la nature du Pokémon que vous possédez. Certains objets permettent de fournir des EV immédiatement (Carbone, PV Plus, etc..) mais au bout d'un moment, un seuil de saturation est atteint (assez vite) et vous devrez compléter vos EV avec le combat.

En dehors de l'expérience acquise pendant le combat, il y a également des facteurs plus ou moins visibles qui sont déterminés au moment de la rencontre avec le Pokémon.

En premier lieu, chaque Pokémon a une nature, qui a pour effet d'augmenter ou de diminuer une certaine statistique tout au long de son entrainement. Par exemple, la nature Solo augmente l'attaque et diminue la défense. Ainsi, au niveau 100, un Tortank de nature Solo et un Tortank de nature Hardi n'auront pas les même statistiques.

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Pour finir, les IV sont également important en stratégie Pokémon. Ce sont 31 points répartis au hasard au moment de la rencontre avec le Pokémon. Vous ne pouvez rien y faire, il vous faudra donc avoir de la chance ou persévérer pour avoir de bons IV. Comme les EV, ils augmentent préférentiellement une caractéristique au cours de l'entrainement plutôt qu'une autre. Pour savoir quels sont les IV de vos Pokémon, il vous faudra comparer par rapport aux valeurs de base du Pokémon sans IV, ou plus rapidement, utiliser un calculateur d'IV facilement trouvable sur Internet.

Il existe également tout un tas d'objets augmentant les effets des attaques d'un certains type, ou même des effet de climats (pluie, soleil) qui favorisent ou défavorisent des types de Pokémon.

On peut donc voir que, même si aux premiers abords le système de combat de Pokémon peut paraître simple, il s'est étoffé au fil des versions et une véritable stratégie est nécessaire pour venir à bout des dresseurs les plus coriaces.

c) Les spin-off :

En parallèle aux opus principaux, d'autres jeux ont vu le jour, avec généralement moins de réussite que les épisodes majeurs de la saga. En voici la liste, avec un bref commentaire pour expliquer en quoi ils consistaient  :

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- Pokémon TCG (Trading Card Game) : une série de jeu de cartes basé sur les Pokémon.

- Pokémon Pinball : deux jeux de Pinball dans l'univers de Pokémon.

- Pokémon Puzzle : deux jeux, sur Nintendo 64 et Game Boy Color, mettant en scène les Pokémon à travers l'art du puzzle.

- Hey You Pikachu ! : qui regroupe en réalité Hey You Pikachu !, - Pokémon Channel et les deux opus de Poképark sur Wii. Une série plus enfantine et beaucoup moins stratégique que la série principale.

- Pokémon Colosseum/XD : sûrement les spin-off les mieux réussis et ayant eu le plus de succès auprès des fans. Deux épisodes sortis sur GameCube entièrement en 3D, où le héros ne doit pas capturer des Pokémon sauvages mais les voler aux dresseurs en utilisant des Snatchball.

- Pokémon Donjon Mystère : une série aboutie où vous incarnez directement un Pokémon et pas le dresseur, dans un RPG enfantin.

- Pokémon Ranger : vous incarnez un dresseur qui doit capturer des Pokémon à l'aide de l'écran tactile de la DS, et les utiliser pour avancer dans l'aventure : chaque Pokémon a une capacité qui permet de débloquer un chemin, un peu à la manière des CS dans les épisodes principaux.

- Pokémon Rumble : des beat'em all où vous incarnez des figurines de Pokémon qui se battent dans une arène.

- Pokémon Snap : vous jouez un dresseur qui doit prendre des photos de chaque Pokémon qu'il croise sur l'île Pokémon.

- Pokémon Dash : un jeu de course de Pokémon, vous avancez grâce aux fonctions tactiles de la DS.

- Pokémon Trozei ! : un puzzle game dans l'univers de Pokémon.

- Apprends avec Pokémon : à la conquête du clavier : un jeu Pokémon éducatif, un clavier est fourni avec le jeu et sert de périphérique pour jouer.

- Pokémon Conquest : un tactical RPG, cross-over entre Dynasty Warriors et Pokémon.

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Les Pokémon sont également apparus dans la série Super Smash Bros. :

- Super Smash Bros. : il est possible d'incarner Pikachu et Rondoudou sur cet opus Nintendo 64.

- Super Smash Bros. Melee : Pikachu et Rondoudou sont toujours jouables, s'ajoutent à eux Mewtwo et Pichu.

- Super Smash Bros. Brawl : Pichu et Mewtwo ne sont plus jouables, cependant Lucario et Dresseur de Pokémon (qui possède Carapuce, Herbizarre et Dracaufeu) sont disponibles.

IV. Les films et l'animé :

a) La série animée :

Suite au succès du jeu, une série animée a très vite été mise en place. Dès 1997, la diffusion de la première saison commence au Japon.

L'intrigue respecte plus ou moins l'histoire du jeu, en intégrant cependant des éléments nécessaires au succès de la série, comme par exemple des adjuvants à Sacha, le protagoniste principal. Si la série s'inspire initialement du jeu vidéo, elle a cependant su transposé tout l'univers du jeu dans un vrai animé, offrant ainsi une expérience bien différente de celle du jeu-vidéo.

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Sacha, jeune habitant du Bourg Palette, rêve depuis tout petit de devenir maître Pokémon. Il quitte sa ville natale et sa mère pour vivre son aventure et réaliser son rêve. Au cours de son aventure, il découvre tout l'univers des Pokémon, leur diversité, et créé un véritable lien avec son Pokémon de départ, Pikachu. Même s'il a fallu du temps pour gagner sa confiance, le Pokémon et le jeune dresseur sont vite devenus inséparables et une relation d'amitié très forte s'est installée entre eux. Ils parcourent Kanto à la conquête des badges de chaque arène et font des rencontres étonnantes. Entre autres : la team Rocket, Pierre et Ondine pour ne citer qu'eux.

Une histoire simple sur le papier, mais l'émerveillement permanent à la découverte d'un nouveau Pokémon est encore présent dans l'animé. Ainsi, pour certains d'entre nous, Pokémon a bercé notre enfance ; beaucoup se souviennent du générique de lancement, et cette adaptation en animé est une franche réussite, à tel point qu'elle a peut-être réussie à marquer autant que le jeu.

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Aujourd'hui encore, après de nombreux changements de coéquipiers et des aventures ininterrompues depuis 1997, la série animée continue sa route à travers les opus Noir/Blanc 2, avec une intrigue qui respecte les jeux, mais qui est aussi étoffée par des procédés et idées divertissants propres à l'animation.

b) Les films :

Si le passage jeu-vidéo vers animé pouvait s'avérer délicat, celui d'animé à film paraît déjà plus naturel. L'intrigue, pour prendre l'exemple du tout premier film Pokémon, est en marge de la série animée, mais reprend les mêmes personnages ainsi que certains lieux et repères connus du spectateur. Et bien sûr, toujours les Pokémon et le monde créé dans l'animé, véritable marque de fabrique de Game Freak et atypique de bout en bout. Le passage d'animé en film a encore une fois été réussi, avec des séquences tout aussi émouvantes que dans l'animé, si ce n'est plus. Voici la liste des différents films Pokémon, ainsi qu'un bref aperçu du scénario pour certains d'entre eux :

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1. Mewtwo contre Mew : sorti le 18 juillet 1998 au Japon. Mewtwo, après s'être fait cloner à partir d'un fragment de Mew, décide d'affronter les humains (dont Sacha) dans un combat Pokémon sans merci.

2. Le pouvoir est en toi : sorti le 17 juillet 1999 au Japon, il met en scène Sacha et ses amis mais aussi les trois oiseaux légendaires Électhor, Artikodin, Sulfura. Ces derniers sont capturés par Gelardan, un collectionneur, ce qui entraine une modification du climat de la Terre. Surgit alors Lugia, qui va exprimer sa colère.

3. Le sort des Zarbis : sorti le 8 juillet 2000 au Japon, où Entei, libéré par des Zarbis, substitue le père disparu d'une jeune fille, et enlève la mère de Sacha, ce dernier qui décide de partir à son secours.

4. Celebi, la voix de la forêt : sorti le 7 juillet 2001 au Japon. Celebi voyage vers l'époque de Sacha pour fuir un chasseur Pokémon et rencontre le jeune dresseur et ses amis.

5. Les héros Pokémon : sorti le 13 juillet 2002 au Japon.

6. Jirachi, le génie des vœux : sorti le 19 juillet 2003 sur l'archipel nippon.

7. La destinée de Deoxys : sorti le 22 juillet 2004 au Japon.

8. Lucario et le mystère de Mew : sorti le 16 juillet 2005 au Japon.

9. Pokémon Ranger et le temple des mers : sorti le 15 juillet 2006 au pays du soleil levant.

10. L'ascension de Darkrai : sorti le 14 juillet 2007 au Japon.

11. Giratina et le gardien du ciel : sorti le 19 juillet 2008 sur l'archipel nippon.

12. Arceus et le joyau de la vie : sorti le 18 juillet 2009 au Japon.

13. Le maitre de l'illusion Zoroark : sorti le 17 juillet 2010 au Japon.

14. Pokémon le film : Noir/Blanc – Victini et Reshiram/Zekrom : sortis le 16 juillet 2011 au Japon, les deux films ont un paysage différent et mettent en scène respectivement Reshiram ou Zekrom, et Victini dans les deux films.

15. Pokémon le film : Kyurem VS la lame de la justice : sorti au Japon le 14 juillet 2012. Terrakium, Keldeo, Kyurem, Viridium et Cobaltium sont tous mis en scène dans un combat épique célébrant les 15 ans de Pokémon.

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V. Produits dérivés et succès de la saga :

Les critiques et les joueurs sont globalement unanimes pour chaque nouvel opus, et les jeux principaux récoltent de très bonnes notes sur les sites spécialisés. Seuls les spin-off restent très controversés, mais pour la plupart des fans ils ne sont pas attendus de la même façon qu'un épisode principal.

Dès les premiers opus sur Game Boy, l'engouement fut immédiat et peu nombreux étaient les possesseurs de Game Boy qui ne jouaient pas à Pokémon. Beaucoup restent nostalgiques de la première génération et de la saison 1 de l'animé, mais les enfants apprécient toujours autant les nouvelles générations et tous sont d'accord pour souligner la qualité des nouveaux jeux sur Nintendo DS.

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Cependant, la saga Pokémon fut l'objet de nombreuses controverses : certains magazines ou certaines écoles n'hésitaient pas à qualifier les Pokémon de créatures diaboliques qui pervertissent les enfants. Selon eux, les Pokémon provoquent des excès de violence chez les enfants. Aussi, une partie de la communauté religieuse qui s'oppose à la théorie de l'évolution n'a pas hésité à condamner les Pokémon. Des inspirations sataniques furent aussi relevés par la communauté religieuse, comme les pierres d'évolution, ou encore certaines illustrations et fiches descriptives de Pokémon.

Pokémon est l'un des symboles forts du succès de la culture nippone dans le reste du monde. L'idée de produire deux versions initialement pour Rouge et Vert a amplifié le succès de façon exponentielle, et ce dès le début : beaucoup de joueurs achetaient les deux versions pour obtenir les Pokémon qui leur manquaient et ensuite se les échanger à eux même via un câble link, ce qui a eu pour effet de vendre non seulement des câbles link, mais aussi une éventuelle deuxième Game Boy pour les plus fanatiques d'entre eux.

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Afin de mettre toutes les chances de leur côté, Nintendo a beaucoup démarché auprès de Koro-Koro, un magazine japonais, afin de publier des mangas en rapport avec les Pokémon. En effet, ce magazine étant très populaire au Japon, la firme nippone espérait élargir encore un peu plus le public par l'intermédiaire de la presse papier. Il y a bien sûr eu également la série animé, qui a fait un véritable carton au Japon mais aussi de très bon chiffres en occident, et des produits comme des cassettes ou des CD qui ont encore amplifié la « Pokémania », comme il était coutume de dire à l'époque. La production de cartes à jouer a également augmenté considérablement l'attrait des joueurs pour Pokémon, puisque les enfants jouaient Pokémon non seulement sur leur Game Boy, mais aussi dans les cours de récréation via les cartes à jouer ; en rentrant chez eux avec les animés, et tout autre produit dérivé quelconque (des figurines Pokémon disponibles dans n'importe quel commerce ou presque). Entre 1999 et 2012 en France, Pokémon aurait rapporté entre 40 et 90 millions d'euros de chiffre d'affaire.

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Aujourd'hui encore, même si l'impact est moindre, l'animé est toujours relativement regardé et les jeux se vendent toujours très bien : culturellement, les enfants de notre époque vivent Pokémon comme nous le vivions à ses débuts, et les Pokémon les marqueront probablement autant qu'il ont pu nous marquer.

Ce succès s'explique par une multitude de moyens mis en place par Game Freak et Nintendo, entre autre la traduction et la disponibilité de l'animé dans de très nombreux pays, la mise en place du symbole fort de Pokémon, Pikachu, connu de n'importe quel enfant né entre 1990 et notre époque. Au delà du symbole japonais, Pokémon a su s'exporter mondialement et s'implanter dans la culture et dans les mémoires de chaque enfant de l'époque.

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A travers ce dossier, nous avons vu comment Pokémon a réussi à marquer nos mémoires : grâce à un jeu-vidéo bien conçu, innovant et addictif, mais aussi grâce à un tas d'autres médias, qui nous ont affecté directement et ont fait rentrer les Pokémon dans la vie courante. Encore aujourd'hui ils restent un symbole de jeunesse fort, et les jeux-vidéo restent toujours très appréciés des gamers. Pikachu en est le symbole, cette « Pokémania » a réussi à s'immiscer dans nos vies quotidiennes et dans nos mœurs : un symbole japonais fort ancré dans la culture mondiale.

 Poster un commentaire (6)
#1 Mercredi 18 Septembre 2013 à 13:25:24

Très bon dossier 🙂 .

#2 Mercredi 18 Septembre 2013 à 14:09:21

Un dossier très complet sur une série mythique (et aussi très commerciale...), que de nostalgie en repensant à mes premiers pas dans l'univers des Pokémon....

#3 Mercredi 18 Septembre 2013 à 15:25:28

Moi aussi j'aime profondément cette série, et je ne suis pas prêt d'arrêter d'y jouer 😅

#4 Mercredi 18 Septembre 2013 à 15:59:44

GG roms2332. C'est complet et on sent la passion dans l'écriture.

#5 Mercredi 18 Septembre 2013 à 23:25:50

Très bon dossier, mais il y a encore des concours dans Diamant et Perle. À part ça je te tire mon chapeau ( même si je n'en ai pas 😅 )

#6 Jeudi 19 Septembre 2013 à 08:02:18

Ah mince, autant pour moi, je corrige ça 😅 merci

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